cour aux Stuarts exilés, par la raison qu’elle était non dépendante ! — Votre Majesté, dit-elle un jour à la Reine, en français, mais avec un accent anglais et des mouvemens de figure inconcevables : voici la femme de mon fils, Miladi Marquionesse de Tavistock, que j’ai l’honneur de produire à vous, Madame, et qui parle français très-bien ; très-bien chante, et souvent la chanson charmante que lui apprit la parisienne gouvernante. — Marquionesse, ayez la bonté pour la chanter à la Reine et la Marquionesse de Créquy. — Oh ! non, répondit sa belle-fille. — Allons, Marquionesse, ayez donc la bonté ! Si vous chantez la française chanson, vous aurez pour vous ma robe à caros flambés que vous admirez tant ! (Tout ceci se passait dans le grand salon de la Reine avant que nous fussions assises.) La belle-mère ajoute quelques mots en anglais, et voilà Miladi Marquise de Tavistock qui se met à nous chanter dans le fond de sa gorge
Ah ! qu’il est donc bon
Le poil de mouton,
Quand il est tondu dans sa saison !
On en fait des mitaines,
Des Capuchons aux moines,
On en fait des aumusses,
Des manteaux aux pique-puces ;
Ah qu’il est donc bon
Le poil de mouton,
Quand il est tondu dans sa saison !
Cette agréable et spirituelle composition n’avait pas moins de sept à huit couplets ; et comme je craignais d’éclater de rire, en m’impatientant de