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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/27

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mystères, vous saurez un jour que le pain, la nourriture de l’homme, était chez les Évangélistes le type du corps de Jésus-Christ : Venez, jetons du bois sur son pain, et exterminons-le de la terre des vivants.
Insensés ! Est-ce que celui qui est la vie même peut être anéanti ? Vos efforts sont inutiles ! Et son nom sera effacé de la mémoire des hommes. (Ibid.) Tentatives ; projets tout aussi inutiles que stupides ! Le soleil perdra sa lumière, avant que son nom soit effacé dans l’Église. (Ps. 71, 17.)
Au reste, la vie que les Juifs ont suspendue sur l’arbre de la croix, fut pour Moise lui-même le sujet d’une funeste prophétie qu’il adressa à sa nation en ces termes : Votre VIE (votre Sauveur) sera constamment pendue sous vos yeux, vous tremblerez nuit et jour, et vous ne croirez pas à votre VIE(H). (Deu. 28, 66.) C’est à cette stupide obstination que fait allusion le Prophète dont nous avons fait lecture, lorsqu’il dit : Qui est-ce qui a cru à nos paroles ? (Is. 53, 4.)
XX. Moïse ne se contenta pas de cela ; il mit sous les yeux de son peuple l’image typique de Jésus crucifié, lorsqu’il fit élever sur une croix un serpent d’airain qui guérissait tous ceux qui avaient été piqués par des serpents et qui portaient avec confiance leur regard sur lui. (Nb. 21, 9.) Quoi ! Un serpent de métal attaché sur une croix, sera un moyen de salut ? Et l’aspect du Fils de Dieu incarné et crucifié, sera sans efficacité quelconque ? (Jn. 12, 32.)
Partout le bois est le symbole du salut. Car c’est une arche faite de bois qui sauva Noé et sa famille ; c’est