Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/125

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énergie, une intensité qui, sans l’interrompre, deviennent tout à coup l’occasion et le point de départ d’un rêve. »

Ceci nous ramène tout naturellement aux considérations exposées un peu plus haut à propos des remarques du docteur D...

« Les idées, les images qui se présentent à l’esprit pendant les rêves, continue Moreau (de la Sarthe), ont quelque chose de la force, de la vivacité des impressions qu’elles ont rappelées par voie d’association. C’est ainsi du moins que l’on conçoit comment la plupart des rêves ne sont jamais indifférents, mais sont, en général, charmants ou terribles. »

Et, comme exemple à l’appui de ce qui précède, le fait suivant est rapporté :

« Une jeune dame à laquelle je donnais des soins pour une indisposition, et que je trouvai tout émue au moment de ma visite, me raconta pour expliquer son trouble, qu’ayant rêvé qu’un homme s’était introduit dans son appartement, elle s’était réveillée en sursaut et précipitée hors de son lit en criant au voleur. Ce songe, dont je cherchai à découvrir le développement, avait eu pour origine l’application du bras même de la rêveuse, engourdi et froid, contre son sein, ce qu’elle avait pris pour un contact étranger. »

L’auteur rappelle que Cardan crut avoir composé