Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/128

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véritables surprises, des illusions, des visions si complètes, des perceptions si évidemment morbides et erronées que l’on ne peut les attribuer qu’à une altération plus ou moins profonde du cerveau. De telle sorte qu’en certains cas on peut avoir des hallucinations au milieu de ses rêves. »

Mais, en de pareils cas, comment distinguera-t-on l’hallucination du rêve ?

Suivant l’auteur, l’hallucination sera distinguée du rêve en ce que « dans les cas d’hallucination on est fortement convaincu que l’on voit, et surtout que l’on entend, que l’on touche comme dans l’état de veille ». Ce qui revient à dire que lorsque le rêve est d’une grande vivacité, d’une grande netteté, d’une grande illusion enfin, l’auteur le nomme hallucination.

Sans insister plus qu’il ne convient sur la réfutation de ces théories arbitraires, ajoutons pourtant quelques mots encore afin de n’avoir plus à en parler. Si l’on voulait admettre cette donnée que les rêves provoqués par des sensations physiques occasionnelles sont les seuls qui soient de véritables rêves, tandis qu’on devrait nommer hallucination, et attribuer 1à une altération plus ou moins profonde du cerveau tous les songes qui n’auraient point de cause occasionnelle directe, ou du moins où l’appréciation de cette cause nous