Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/164

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des sujets auprès desquels on avait cru d’abord que l’on pourrait passer sans s’arrêter. C’est ainsi que le désir de suivre pas à pas M. Lemoine va nous conduire un moment dans les domaines limitrophes du pays des songes proprement dit. Il s’agira des fonctions du cerveau, en tant que représentant de l’âme, et instrument de ses commandements.

« On a tour à tour défini l’âme, dit l’auteur du mémoire couronné par l’Institut, une intelligence servie puis asservie par des organes ; ni l’une ni l’autre de ces définitions ingénieuses ne sont vraies ; il serait plus juste de les réunir. L’âme est plutôt une intelligence servie et à la fois asservie par des organes.

« Une des plus belles et des plus récentes applications de la science peut nous fournir une image de l’état de l’âme et du corps, dans la veille et dans le sommeil, dans la santé et la maladie. Sans admettre cette hypothèse ingénieuse, mais trop peu autorisée jusqu’ici, qui fait circuler dans les nerfs un fluide électrique, qui fait des substances blanche et grise du cerveau les deux principes opposés d’où le fluide s’échappe sans cesse ; dans la veille et la santé, le cerveau et le