Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/215

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songe, et la conscience de leur sommeil, et, qui plus est, la pensée d’en suivre attentivement les images afin de s’en souvenir au réveil.

M. Lemoine, du reste, sent bien vite qu’il s’est peut-être un peu trop avancé. Il ajoute donc en manière de correctif : « Lorsque nous savons (en rêvant) que nos rêves sont des rêves, c’est à certains signes que le sommeil n’a pas complètement effacés que nous le reconnaissons ; nous ne le savons pas par la conscience. »

Or, quels peuvent être ces signes particuliers ? On ne nous le dit pas, et je dois avouer que je ne saurais les deviner.

Ce que je crois savoir et ce que je dois répéter ici, c’est que le sentiment de savoir en rêvant que l’on rêve sera justement le point de départ pour arriver à la conduite des songes, ainsi que je me propose de le démontrer [1].

DE LA MÉMOIRE ET DE L’ASSOCIATION DES IDÉES. — « Dans le sommeil, dit M. Lemoine, plus d’associations ni de réminiscences volontaires ; tout est spontané, tout est indifférent. »

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« L’association des idées, qui est le fond même de la mémoire, perd comme elle, durant le sommeil, tout ce que l’attention et la volonté lui donnent

  1. Observ. prat.