Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/256

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chambre à côté un grand feu de cheminée, et qu’on avait peur de le voir se communiquer aux boiseries. Au moment où l’on m’a réveillé, j’étais en train de rêver que je me promenais dans les bois de la G... avec mon oncle, et que nous admirions de grands oiseaux très singuliers, perchés sur un arbre dépouillé de ses feuilles. En voici le dessin. (Suit la représentation de l’un de ces oiseaux, tel que la mémoire m’en était restée.) Vers trois heures du matin, le feu étant complètement éteint, je me suis recouché et rendormi, et alors j’ai rêvé... » (Suit la narration des rêves de ce second sommeil.)

Quelques mois plus loin, dans ce même cahier qui remonte à l’époque de mon adolescence, je trouve la mention d’un autre réveil inopiné, durant la première phase du sommeil :

« J’ai été réveillé en sursaut, quelques minutes après m’être endormi, par la chute d’un devant de cheminée que le vent avait fait tomber. Or, je ne sais si c’est la vivacité du rêve que je faisais dans ce moment-là qui m’en gravait le souvenir plus fortement dans la mémoire, ou si le saisissement qui a accompagné mon réveil y a été pour quelque chose, mais enfin, en faisant retour sur moi-même, je me suis parfaitement rappelé tout ce que je venais de rêver et comment je l’avais rêvé, sans rien oublier, je crois, du commencement à