Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/287

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et la vision que j’ai souhaitée est devant moi. »

Volonté dirigeante. — « Je rêve que j’ai découvert de grands secrets magiques par le moyen desquels je puis évoquer les ombres des morts, et aussi transformer les hommes et les choses selon le caprice de ma volonté. Je fais d’abord surgir devant moi deux personnes qui ont cessé d’exister depuis plusieurs années, et dont les images fidèles m’apparaissent néanmoins avec la plus parfaite lucidité. Je souhaite de voir un ami absent ; je l’aperçois aussitôt, couché et endormi sur un canapé. Je change un vase de porcelaine en une fontaine de cristal de roche, à laquelle je demande une boisson fraîche qui s’échappe à l’instant d’un robinet d’or. J’avais perdu depuis plusieurs années une bague que je regrettais beaucoup. Le souvenir m’en vient à l’esprit. Je désire la retrouver ; j’émets ce vœu, en fixant les yeux sur un petit charbon que je ramasse dans le foyer, et la bague est aussitôt entre mes doigts. Le rêve continue ainsi jusqu’au moment où l’une des apparitions que j’avais provoquées me charme et me captive assez pour me faire oublier mon rôle de magicien, et pour me jeter dans une nouvelle série d’illusions plus réalistes. À mon réveil, je suis frappé par cette idée que ma volonté seule avait successivement évoqué toutes ces images. Il est