Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/351

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de départ sera quelque état de choses présent qui nous préoccupe, et le développement ses conséquences probables, telles que nous sommes conduits à les supposer ?

Faudra-t-il dès lors s’étonner beaucoup de certains songes en apparence prophétiques, de certaines prévisions d’événements futurs qui se réalisent ensuite comme on les avait rêvés ? Ou bien ne devra-t-on pas se dire que puisque en définitive penser à une chose en songe, c’est y rêver, le fait de rêver l’accomplissement d’un événement possible et surtout probable n’est pas plus merveilleux que celui d’en avoir la pensée quand on est éveillé ?

Qu’une voix nous crie en rêve ces prédictions, que ce soit un inconnu qui nous les révèle, ou toute autre illusion analogue, il est clair qu’il y aura identité de causes, identité de faits et de résultats.

Déjà ces questions ont été soulevées dans le chapitre consacré particulièrement à l’imagination et à la mémoire, et peut-être même en ai-je déjà parlé dans des termes analogues à ceux que je viens d’employer ; mais j’ai prévenu le lecteur que je ne craindrais pas de me répéter chaque fois qu’à l’occasion de quelque observation nouvelle l’affirmation d’une opinion précédemment émise semblerait s’offrir de nouveau. Arrivons à la seconde communication qui me fut faite :