Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/360

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alors distinctement le tapotement d’un devant de cheminée agité par le vent, lequel bégayait encore son interminable pa... pa... pa...

Enfin, l’un de mes amis me raconta qu’il s’était mis une nuit, en rêvant, dans la plus violente colère, parce qu’il s’imaginait interroger quelqu’un qui ne répondait que par des ho ! ho ! à toutes ses demandes. Et il reconnut, en s’éveillant, que ces ho ! ho ! n’étaient que l’écho de ses propres ronflements.

S’arrêter à de pareils exemples serait puéril ; mais si les petits faits de ce genre sont très faciles à constater, en mille autres circonstances il est extrêmement difficile d’apprécier la mesure des influences externes ou internes sur l’origine et le développement de nos rêves ; et la recherche de ces influences plus mystérieuses méritera, je crois, d’attirer notre attention.

Perception subtile des choses du dehors et sentiment profond de ce qui se passe en nous ; telle est la division qui s’offrira maintenant d’elle-même, pour classer les exemples d’exquise sensibilité physique que j’ai pu recueillir.

Sensibilité externe. — « Je rêve, une nuit, que ma veilleuse fume ; je m’éveille, j’aspire à pleins poumons, je ne sens rien et je me rendors, persuadé que je n’ai fait que rêver. Au bout d’une heure, cependant, je suis réveillé de nouveau par l’âcreté d’une fumée devenue très sensible. J’avais donc