Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/366

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par hasard cette nuit-là même, le rappel du même rêve est la conséquence du retour de la même sensation28 ? Ou bien existerait-il de bizarres analogies de sensations internes, en vertu desquelles certaines vibrations de nerfs, certains mouvements intimes de nos viscères correspondraient également à des impressions en apparence si différentes ?

Au premier cas, la corrélation qui s’établit entre tel rêve et tel trouble physique serait tout occasionnelle et toute spéciale pour chaque individu.

Dans la seconde hypothèse, au contraire, l’expérience pourrait faire découvrir de constantes et mystérieuses affinités dont la connaissance deviendrait une science véritable.

Il est de certains rêves communs à tous les hommes, et dont les physiologistes s’accordent généralement à placer la cause dans les sensations produites par le jeu plus ou moins naturel des fonctions du cœur ou de l’estomac, et cela en vertu d’une trompeuse appréciation que fait l’esprit de ces sensations. Tels sont les rêves où l’on croit s’élever ou planer dans l’espace, sauter avec une facilité merveilleuse, descendre des escaliers en quelques bonds, ou bien, au contraire, se sentir retenu par une force invisible, ne pouvoir conduire