Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/447

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comme il s’approchait de moi d’un air très aimable, je cessai d’en avoir peur, je me mis à le caresser, et je jouais même avec lui quand je me réveillai. »

Je savais que cette artiste possédait un gros chat blanc, et j’appris de sa bouche qu’elle était allée au Cirque, deux jours avant de faire ce rêve, pour y voir un dompteur de lions.

« J’imagine voir une dame en tenue d’hiver, avec son manchon. Je pense à la fine tête de l’animal à qui cette fourrure appartint. Une tête de martre remplace aussitôt celle de la dame, et cette figure à la Grandville passe tranquillement devant moi, le manchon à la main. »

Dans ces deux derniers rêves, il y a mariage complet, fusion franche entre les deux ordres d’idées évoquées simultanément.

Voici encore un rêve qui ne laisse rien à désirer pour l’extravagance, mais dont je crois cependant avoir suivi pas à pas tout le développement :

« Je me sentais glisser dans un abîme au fond duquel, à une énorme profondeur, j’apercevais des flammes presque obscures, tant elles semblaient étouffées par une épaisse fumée noire qui les enveloppait. J’étouffais moi-même et j’étais aussi très effrayé. J’arrive au fond du précipice. Je plonge dans ces flammes et dans cette fumée sans éprouver aucun mal, et je me trouve au milieu d’une vaste cave, où deux cuisiniers en bonnets