Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/449

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frappé dans ma visite à ces mines : l’obscurité qui régnait dans certaines galeries, et le danger du feu quand il y prenait. Je suis persuadé que le mariage de ces idées produisit ce mélange de flammes et d’obscurité que je crus traverser.

De la fumée noire du milieu de laquelle s’élancent quelques jets de flammes, c’est une vision que j’ai eue souvent de mes fenêtres, alors que mon voisin l’épicier brûlait son café. Ajoutez à cela le souvenir d’une querelle dont je fus un jour témoin entre cet épicier et un cuisinier de ses pratiques qui lui reprochait de lui avoir vendu du charbon au lieu de café, tant ce café était réduit en charbon. Déjà le deuxième tableau du rêve s’explique. Peut-être me demanderez-vous pourquoi deux cuisiniers ? A cela je vous répondrai que je n’en sais rien, mais que c’est un détail de peu d’importance. Quant à l’idée du souterrain, elle est évidemment solidaire de la première impression du songe : descendre dans un lieu profond.

Nous arrivons à une seconde phase, différant notamment de la première en ce qu’aucune image effrayante ne tient plus mon attention captive. J’ai dit plus haut que je regardais ce rêve comme un peu morbide. Il est donc très naturel qu’un sentiment de fatigue réelle m’ait inspiré l’idée de me coucher dans un lit bassiné. La machine