Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/456

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A côté de ces faits et de beaucoup d’autres analogues, je remarque toutefois la répétition fréquente d’un phénomène tout opposé. C’est une extrême difficulté à reconnaître, même dans les rêves où j’ai parfaitement la conscience de mon sommeil, que quelque compagnon imaginaire n’en partage pas les illusions avec moi, qu’il n’est, lui aussi, qu’une ombre faisant partie de la vision. Je songe, par exemple, que je visite la tour d’une église avec un de mes amis, et qu’un panorama splendide se déroule à nos regards émerveillés. Je sais très bien que ce n’est qu’un rêve, et cependant je dis à l’ami qui m’accompagne : « Souviens-toi bien de ce rêve, je t’en prie, afin que nous en causions demain quand nous serons réveillés. »

Relations de plusieurs rêves suivis, l’on trouve l’application de quelques principes exposés dans ce volume, en ce qui concerne notamment les moyens d’appeler ou d’écarter certaines images et de s’observer soi-même en dormant. — « Je descends d’abord par une sorte d’escalier souterrain, je traverse une très vieille église, puis je me trouve à l’entrée d’un bal champêtre de paysans bretons. De là, en suivant une allée d’arbres touffus, je pénètre dans un autre jardin plus grand, ou plutôt dans un véritable village de jardins, c’est-à-dire dans un site où s’échelonnaient une infinité de petites maisons ayant chacune leur jardin