Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DEUXIÈME PARTIE
II
Du moyen âge à l’époque contemporaine. — Pierre Le Loyer. — Le cardinal Bona. — Vossius. — L’art de se rendre heureux par les songes, c’est-à-dire en se procurant telle espèce de songe que l’on puisse désirer. — Kurt Sprengel. — Cabanis. — Condillac. — Benjamin Franklin. — Müller. — Philon le Juif. — Pierre Bayle. — Opinion de ces écrivains sur les avertissements et pressentiments qu’on peut avoir en rêve. — L’École matérialiste. — Boerhaave. — De la non-interruption de la pensée, du non-souvenir des rêves et de la volition, en d’autres termes de l’action de la volonté, pendant le sommeil. — Darwin. — Formey. — Jouffroy. — Dugald-Stewart.
◄   I III   ►



Depuis les écrivains de l’antiquité jusqu’à ceux d’une époque relativement fort rapprochée de la nôtre, il m’a paru difficile de rencontrer sur le sommeil et les songes aucune considération nouvelle vraiment digne d’être mentionnée. Les rares auteurs du moyen âge qui abordent cette question ne le font guère qu’au point de vue historique ou théologique, les uns copiant les anciens qu’ils citent à tout propos, les autres dissertant longuement sur les songes auxquels ils estiment qu’on doit attribuer une origine divine ou diabolique.

Dans un curieux livre, écrit vers la fin du seizième siècle avec une grande science de scoliaste et avec une indépendance de vues qu’on rencontrait