pour ainsi dire de la chaleur et des rayons du soleil. »
Voici maintenant la manière de s’en servir : « Il n’en faut que trois gouttes dans une pinte d’eau commune, que l’on fait tiédir et dont on se lave les pieds, les mains, la tête et l’estomac, avant de s’endormir. »
Plus de deux cents pages sont imprimées dans ce style, sans autres frais d’imagination qu’un peu de variété dans le chaos des drogues énumérées. A ne considérer que sa valeur intrinsèque, un pareil recueil ne méritait donc guère d’être mentionné ; mais on a pu le voir figurer dans certains catalogues, et s’en faire, d’après son titre, une idée plus intéressante qu’il ne le mérite ; c’est pourquoi j’ai cru devoir en dire quelques mots.
Arrive le dix-huitième siècle, et avec lui ce mouvement des esprits qu’on a appelé philosophique et qui a engendré la physiologie moderne.
A la fois médecin et philosophe, l’un des adeptes de ce mouvement, Kurt Sprengel, docteur de l’université de Hall, analyse succinctement, dans son Histoire pragmatique de la médecine [1], les principales superstitions des anciens en matière d’onéirocritie ; il termine son résumé par ces considérations qui marquent bien la nouvelle école :
- ↑ Tome I, page 158.