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Page:Dante - L’Enfer, t. 1, trad. Rivarol, 1867.djvu/121

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NOTES SUR LE NEUVIÈME CHANT


[1] Virgile, pour rassurer Dante, tient ici un misérable propos. On trouve en effet que cette Ericton, magicienne de Thessalie, évoque une âme dans la Pharsale ; mais que Virgile se dise chargé de la commission, voilà le plaisant. D’ailleurs cette résistance des démons, et la nécessité de leur en faire imposer par un ange sont une chétive invention et un merveilleux bien déplacé.

[2] Ceci est pris du système de Ptolémée : la terre occupant le centre du monde, il faut nécessairement que le centre de la terre soit le point le plus éloigné de la deuxième circonférence de l’univers.

[3] Cette tour est au-dessus de la porte, et domine la cité.

[4] On ne voit rien ici qu’une application de la fable, des Furies et de Méduse : et cette exclamation sur le sens allégorique me paraît froide, quoique d’un beau jet.

[5] On ne sait si le poëte a voulu faire allusion à Hercule qui enchaîna le Cerbère et le traîna hors des Enfers. Il est toujours fort bizarre qu’un ange rappelle un trait pareil aux démons.

[6] Le golfe Carnaro est le Sinus Phanaticus des anciens, dans l’Istrie. Pola est bâtie sur ce golfe. Le poëte parle encore de l’embouchure du Rhône, près d’Arles. Il s’est donné de grandes batailles dans ces lieux, et les champs y sont remplis de tombeaux qu’on voit de loin comme de petites collines semées de très-près.

[7] Quoique le poëte nomme ici les hérésiarques, il