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CHANT CINQUIÈME

L’Archiano grossi trouva mon corps refroidi, et l’entraîna dans l’Arno, en séparant mes bras que je tenais placés en croix sur mon sein quand la douleur m’avait fait succomber. Le fleuve me jeta alternativement sur ses deux rives, ensuite m’engloutit sous la proie de sable qu’il avait arrachée aux campagnes. »

Alors un troisième esprit, succédant au second, me dit : « Quand tu seras de retour dans le monde, et reposé de tes longues fatigues, souviens-toi de moi ; je suis Pia : Sienne m’a vu naître, la Maremme a été témoin de ma mort ; il sait comment j’ai perdu la vie, celui qui, en m’épousant, avait passé l’anneau à mon doigt ! »