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cier, par laquelle il expose qu’ayant travaillé dans les plus belles fayanceries du royaume et étrangères, il se flatte de pouvoir élever dans cette ville une fayancerie parfaitte s’il étoit secouru par quelques avances, attendu les frais qu'il est obligé de faire. Sur quoy M. le Maire a dit que Mgr  l’Intendant lui avoit remis lad. requeste pour en conférer à la Communauté, et luy avoit fait l’honneur de luy dire que rétablissement d’une fayancerie ne pouvoit être qu’utile à cette ville, et qu’on pouvoit faire quelques avances au suppliant.

Sur quoy délibéré,

La Communauté, pour aider aud. Campion à établir en cette ville une fayancerie, a arresté qu’il luy sera fait faire un four par le Sr Forestier, architecte, aux frais de la Communauté, suivant le plan que ledit Campion en donnera, et dans le lieu qu’il indiquera[1].

Il parait que l’architecte Forestier ne faisait pas preuve d’une très grande diligence ou que la Communauté avait modifié ses vues bienveillantes à l’égard de Campion, puisque le four ne se construisait pas. Notre faïencier pensa alors qu’il lui serait peut-être plus facile d’obtenir un modeste subside du Corps de Ville. Il ne s’était pas trompé :

Sur la requeste de Jean Louis Campion, feuillancier, par laquelle il supplie la Communauté, attendu son désir extrême de la satisfaire et d’être ulille au publicq, de vouUoir bien, par continuation de ses bontés, luy accorder une somme de cent livres pour parvenir à la fin de son entreprise. La Communauté a arrêté que ledit Campion sera payé sous le bon plaisir de Mv l’Intendant de la somme de cent livres par M. Viard, receveur des deniers d’octrois en exercice[2].

  1. Archives municipales. Registre des Délibérations de la Communauté. Séance du 14 Juillet 1740.
  2. Archives municipales. Registre des Délibérations de la Communauté. Séance du 11 août 1740.