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par Forestier, il décide la mise en adjudication du four à faïence, préférant se charger lui-même de cette construction plutôt que d’accorder à Campion un subside qui lui eût peut-être été insuffisant et qui, dans ce cas, aurait provoqué de la part du faïencier une nouvelle demande de fonds.

M. le Maire a dit à la Communauté qu’aux fins de sa délibération du 29 septembre dernier il auroit communiqué au Sieur Forestier, son architecte, la requête présentée à Mgr l’Intendant par Jan-Louis Campion, fayancier, lequel auroit dressé un plan des dimensions convenables pour la construction d’un fourneau pour la fabrication des fayances, lequel il a en l’endroit représenté. Sur quoy les avis pris,

La Communauté, veu ledit plan datte du 12 de ce mois, signé Forestier, a arrêté qu’il sera fait un devis des parties dudit fourneau avec des conditions pour sa construction, pour et après que tout aura été communiqué audit Campion, être procédé à l’adjudication à qui pour moins sera sur une simple bannie faitte à son de trompe dans les lieux ordinaires de cette ville et fauxbourgs[1].

A partir de ce moment, nous ne trouvons plus aucune trace de cette affaire et le nom de Campion disparait à tout jamais. Il est à supposer qu’il ne se présenta pas de soumissionnaires à l’adjudication, ou même que cette opération n’eut pas lieu. Toujours est-il que Campion renonça à ses projets, qui furent repris très peu de temps après par un négociant de Rennes, Jean-François Cailleau.

Au mois de décembre de la même année 1740, le Contrôleur général des Finances Orry, directeur

  1. Archives municipales. Registre des Délibérations de la Communauté. Séance du 13 octobre 1740.