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282 Avertissement.

Depuis lors, deux faits nouveaux sont survenus, que n'a pas connus Paul Tannery, et qu'il est nécessaire de signaler.

Leibniz possédait, de l'édition de 1 701, un exemplaire incomplet. Par une interversion fréquente dans cette édition, les Excerpta ne sont plus à la fin ; mais le fragment qui les pré- cède d'ordinaire, Primœ Cogitationes circa Generationem Animalium, est placé après; et en outre, plusieurs feuillets manquent, et l'on passe brusquement de la page 8 des Excerpta à la page 9 des Primœ Cogitationes circa Generationem Animalium. Leibniz a naturellement voulu compléter son exemplaire : de là une copie manuscrite des sept dernières pages (p. 9-1 5) des Excerpta, c'est-à-dire précisément de tout le fragment sur les ovales (n<" 10, 11 et 12). Cette copie se trouve, ainsi que l'exemplaire de Leibniz, parmi les papiers du philosophe, à la Bibliothèque Royale de Hanovre. Elle a été transcrite par le professeur Henri Adam, en septembre 1894. Deux choses la recommandent particulièrement : quelques corrections (en très petit nombre) de la main de Leibniz; et pour toutes les équations, une disposition nouvelle, due également à Leibniz, et bien préférable à celle du texte imprimé. Ajoutons que la disposition proposée par Paul Tannery, et que nous suivrons scrupuleusement, se trouve entièrement conforme à celle de Leibniz.

Mais le premier fragment a donné lieu à une découverte autrement intéressante. Parmi les papiers de Huygens, à la Bibliothèque de l'Université de Leyde, se trouve une copie MS. : Hug. 2ç'\ {ex Hug. 27 4) folia in-4. Elle contient d'abord les quatre premières pages imprimées dans l'édition de 1701, puis d'autres fragments inédits, et qui proviennent sans doute aussi de Descartes, «puisqu'ils sont insérés entre les numéros I et 2 et le numéro 3 de l'édition. Pourquoi les éditeurs de 1701 n'ont-ils pas reproduit ces nouveaux fragments? Le texte qu'ils ont eu entre les mains ne les contenait-il point, et n'en ont-ils pas eu connaissance? Ou bien les ont-ils rejetés comme suspects? Ces fragments présentent, en effet, une nota-

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