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On s'explique ainsi que plus tard Leibniz, apprenant qu'on allait publier en Hollande des fragments posthumes de Des- cartes, offrit d'envoyer à un libraire tout ce qu'il possédait, et ceci dans une lettre à Joh. Bernouilli, du 2 oct. lyoS :
« Aliquando quorumdam Posthumorum Cartesiieditio promitte- D batur in Batavis. An prodierint nescio. Ego ex lis nonnuUa » itidem habeo. Talia sunt:
« Regulœveritatis inquirendœ [<\\i?e mihi non admodum singulares » videntur) illustratae exemplis non maie. »
« Fragmentum Dialogi Gàllici. »
« Primœ cogitationes de animalium generatioite, etc. »
« Quod si non ederent qui promisere, possem ego librario edituro submittere... »
{Leibniiens Mathematische Schriften; edit. Gerhardt, 2te Abthei- lung, B. III, i856, S. 726.)
A quoi Bernouilli répond, le i5 janvier 1704, que la publi- cation est faite, que les Acles de Leip{ig en ont même rendu compte, en décembre 1701 ; et il s'étonne que Leibniz ne l'ait pas vu :
« Titulus libri posthumi Cartesiani ita habet : /?. Des Caries » Opii/cula poflhuma phj-Jtca & nmthematica. Ampla ejus recensio » habetur in Actis Lips. anni 1701 m. Decemb.; miror quod non » videris. » [Ibid., S. 737.)
Mais Leibniz averti se procura aussitôt un exemplaire de ces Posthuma, où sont les Regulœ. En voici même une preuve assez curieuse. On trouve à la Bibliothèque Royale de Hanovre, sous le n° 383 du catalogue cité plus haut, un fragment manuscrit, avec ce titre de la main de Leibniz : Defcriptum ex edito, et au-dessous : Excerpta ex MSS. R. Des Caries. Suivent plusieurs pages de mathématiques, qui correspondent exacte- ment à ce qui est imprimé dans les Opusciila poslhuma, pp. 9-17 inclus, avec le même titre : Excerpta ex MSS. R. Des Cartes. Si vous demandez à la même Bibliothèque les Opusciila posthuma de Descartes, un exemplaire vous est aussitôt apporté,
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