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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, X.djvu/612

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6oo Correspondance.

Lettre CCCLX, a Picot, 8 novembre 1644. {Tome IV, page 14.7.)

VOYAGE DE MERSENNE.

Le voyage de Mersenne, dont il est ici question, avait sans doute été retardé. Car Constantin Huygens en parle déjà, dans une lettre à Calandrini, datée du 3o août 1644, « Devant le Sass » (de Gand). Voici cette lettre, dont une copie MS. se trouve dans les Lettres françoifes de Huygens, t. H, p. i.S3, à Amsterdam, Bibliothèque de l'Académie des Sciences,

« Monfieur,

« Ne vous eftonnez pas, fi je vous recommande un Moine dans

» Geneue. En voyci un qu'on y cognoitt aireurement, & qu'on y doit

» moins haïr que tout autre, pour l'a candeur, & ce grand fçauoir

» qui le rend amy de tous ceux qui ayment les belles lettres. C'eft

» donq le Père Merlenne, Minime à Paris, aueq qui, fans l'auoir

» jamais veu, j'entretiens depuis beaucoup d'années une intelligence

» lettrée tres-aggreable. Il va faire un tour à Rome, contre mon

» advis, notez omden mutfaert, & je l'en ay fouucnt diffuadé. Apres

» tout, Monfieur, c'eil un perfonnage à tout, mais furtout, profond

» philofophe muficien : tefmoing, de grands volumes qu'il en a

» efcrit. le luy donne celle adreflTe à fon inftance, & vous prie de

» le veoir de bon œil, & pour fon mérite & pour l'amour de celuy

» qui ne mérite rien, qu'en tant qu'il eil, Monfieur, &c. »

Dans une autre lettre, écrite le même jour, 3o août 1644, Huy- gens recommande Mersenne, pour qu'il puisse visiter, en passant, le château d'Orange, alors sous la dépendance du Prince de ce nom. {Ibid., t. H, p. 187.)

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