Type VIII, C. Les féminins en ‑əχ ‑ɑχ, ‑αχ (‑ach), forment le génitif en ‑i: (‑ighe), qui est accentué dans les mêmes conditions phonétiques que le cas direct (voir type I, B, § 24) ; d’où un double type de flexion ; à accent fixe, sur la racine : ˈsgo:rnəχ (scórnach) « gosier », ˈsgo:rni: (scórnaighe), ˈsgo:rnəgʹ (scórnaigh) ; ˈfʹαmənəχ (feamnach) « goémon », ˈfʹαməni: (feamnaighe), ˈfʹαmənəgʹ (feamnaigh), d’une part, à accent mobile : gʹəˈlɑχ (gealach) « lune », gʹαˈli: (gealaighe), ˈgʹαləgʹ (gealaigh) ; kəˈlʹαχ (cailleach) « vieille femme », kəˈlʹi: (caillighe) ˈkαlʹəgʹ (cailligh), d’autre part. Notez que la finale i:, là où elle prend l’accent, n’exerce pas sur la syllabe radicale atone une action réductrice aussi prononcée que fait la finale ‑ɑχ (‑ach), comme l’indique le maintien, au moins partiel, du timbre de la voyelle radicale.
Le monosyllabe dʹoχ (deoch) « boisson », gén. dʹi: (dighe) a le datif semblable au cas direct.
§ 36. Type IX.
Cas direct = vocatif en voyelle (plus rarement, en liquide)/génitif avec désinence à consonne vélaire/datif avec désinence à consonne palatale.
Féminins, à quelques exceptions près.
On peut distinguer trois variétés selon que la consonne qui caractérise les cas obliques est une gutturale, une dentale pure ou une nasale dentale.
A. Thèmes à gutturales : le génitif est en ‑əχ (‑ach), le datif en ‑əgʹ (‑aigh) : kʷi:rə (caora) « mouton » kʷè:rəχ (caorach), kʷè:rəgʹ (caoraigh), ou kʷi:rə. Nous n’avons pas relevé d’autres exemples du datif en ‑əgʹ. Tous les autres mots qui forment le génitif en ‑əχ (‑ach) ont le datif semblable au cas direct : kɑhərʹ (cathair) « ville », kɑhərəχ (cathrach), kɑhərʹ, etc., ce type se trouve ainsi ramené de fait à un type à deux formes, d’ailleurs très vivant (voir § 32).
B. En vertu de l’alternance finale signalée § 2, on a dans quelques mots un datif en ‑gʹ (‑idh) s’opposant à un génitif en ‑ə (consonne zéro) semblable au cas direct : bʹαhə (beatha) « vie », gén. bʹαhə (beathadh), datif bʹαhəgʹ (beathaidh) ; lʹαbə