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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/166

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ment en Allemagne et en Angleterre. Des bandes spéciales de petites et grandes F. existent dans l’armée britannique, où elles exécutent des airs nationaux et militaires à trois parties. L’effet réel d’un de ces morceaux sonne à l’octave supérieure de la notation :


\language "italiano"
\score {
      \relative do'' {
          \time 2/4
          \key sib \major
          << 
             { \partial 8 fa8 | sib4 sib | sib16[ do re mib] fa8[ sib,] | do4 do8[ <re sib>16 <mib do>] | <mib do>8[ <re sib>] si,8\rest } 
             \\ 
             { \partial 8 fa'8 | <re sib>4 <sol mib> | <fa re> si,8\rest <fa' re> | <la fa>4 <la fa> | sib,4 s8  } 
          >>
      }
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Rule Britannia.)

De nombreuses méthodes de F. ont été publiées, depuis le xviie siècle : celles de Furstenau, de Hotteterre (avant 1707), de Devienne ont été longtemps les plus estimées. || Dans l’orgue, le nom de F. désigne, avec de grandes variétés de compléments, une série de jeux dont le timbre se rapproche plus ou moins de celui des F. d’orchestre. Le jeu dit simplement jeu de F. est formé de tuyaux ouverts à bouche, à grand diamètre, en 4 ou 8 pieds, ayant toute l’étendue du clavier. La F. principale de 8 pieds est d’une sonorité joyeuse ; la F. douce de 4 et 8 pieds, en tuyaux de bois, se distingue, comme son nom l’indique, par sa sonorité veloutée ; la F. harmonique et la F. traversière, également en bois, octavient ; la F. creuse quintoye et fournit des sons graves et adoucis ; la F. à fuseau, la F. à cheminée, sont ainsi nommées de la forme de leurs tuyaux ; le flageolet, le flautino, le flauto piccolo imitent les sons aigus de la petite F. ; le jeu intitulé unda maris est un jeu de F. ondulant. Les orgues modernes allemandes, américaines, anglaises baptisent des noms de clarabella, melodia, melodica, philomela, F. d’amour, F. amabile, des variétés plus ou moins distinctes des mêmes jeux ; on désigne encore sous le nom de F. de concert ou F. viennoise un jeu de caractère brillant propre à la mélodie en solo. (Voy. Arigot, Fifre, Flageolet, Galoubet, Jeu, Orgue.)

Flûte à l’oignon. Voy. Mirliton.

Flûte de Pan, n. f. Instrument à vent primitif, appelé dans l’antiquité syrinx, formé d’un assemblage de tuyaux où la colonne d’air est mise en vibration par le souffle direct de l’exécutant, dont les lèvres se posent contre l’orifice supérieur de chacun d’eux, selon que le glissement de l’appareil, opéré par le mouvement de la main, les lui présente. Construite avec soin, en roseaux ou en métal, la F. de Pan peut fournir avec une grande justesse une étendue de 2 et même de 3 octaves. Elle a pu suggérer, dans les siècles anciens, l’invention de l’orgue, qui apparaît à ses débuts comme une grande F. de Pan, munie d’un mécanisme hydraulique ou pneumatique. Mais elle n’existe plus, depuis longtemps, qu’à l’état de jouet pour les enfants ou d’appeau pour les oiseleurs. C’est dans cette dernière intention que Mozart en a imité les sons dans la Flûte enchantée.

Flûte double. Les F. doubles en usages dans l’antiquité et dont quelques documents iconographiques semblent prouver une survivance toute exceptionnelle pendant le moyen âge, ont disparu de la musique moderne. Le plus récent modèle qui en soit connu fut la F. harmonique, ou F. d’accord, le plus petit des instruments de la famille des F. à becs, composé de 2 F. réunies, accordées à la tierce, ou d’un double tuyau percé dans un seul tube de bois, d’environ 40 cm. de longueur, avec double embouchure et double perce ; on trouve dans les musées quelques spécimens de cet instrument, qui était, dit-on, à la mode chez les amateurs, au xviie et jusque dans le xviiie s. La F. double signalée par les folk-loristes comme existant chez les paysans dalmates est construite selon le même principe.

Flûté, adj. 2 g. Se dit des sons doux et agréables émis par la voix ou par un instrument et qui rappellent le timbre de la flûte.

Flûtet, n. m. Voy Galoubet.

Flûtiste, n. m. Musicien qui joue de la flûte.

Folk-lore, n. m. angl. (folk = peuple, lore = science) passé dans le langage scientifique international pour désigner la science des traditions, des mœurs et des arts populaires. Le F. musical en constitue une branche importante, qui est aujourd’hui cultivée en tous pays par un grand nombre d’érudits et dont l’étroite liaison avec l’histoire des langues, des littératures, des mœurs et des religions apparaît de jour en jour avec plus de netteté.

Folk-loriste, n. m. Celui qui s’adonne à l’étude du folk-lore.

Follia, n. f. Ancienne danse à laquelle on assigne une origine portugaise et dont le nom, dans cette langue et en espagnol, désigne encore une « danse fort gaie ». Don Pedro Ier, qui régna sur le Portugal de 1357 à 1367, passe pour