Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, IX.djvu/306

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
296
ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

l’homme et les animaux, qui ont le sang chaud, des valvules.

La valvule est faite de la membrane intérieure de la veine. Elles ont la forme d’un bracelet fait de deux lunules conjointes. Elles ne ferment pas entièrement le canal.

Les veines ne portent pas seulement du sang, mais d’autres humeurs.

A son dernier terme, la veine se change en artère.

La consistance des artères est moindre à leur origine qu’à leurs extrémités, surtout vers les pieds. On en sent la cause.

Artères finissent souvent par un canal exhalant. Effet de cette exhalation ; pompe à feu où la vapeur est si puissante.

Exhalation dans le cœur, dans les cellules de la verge, de l’urètre, du clitoris, des papilles, des mamelles. Cause de l’érection, de la dilatation, de la contraction.

Après la mort, peu de sang dans les artères, beaucoup dans les veines.

Dans la première minute… ; dans les autres le sang parcourt depuis 74 jusqu’à 149 pieds.

Pulsations des artères, 5,000 par heure dans l’homme sain.

Liqueurs injectées dans les veines, portées au cœur, du cœur dans les artères, deviennent assoupissantes au cerveau, émétiques dans l’estomac, purgatives dans les intestins, coagulantes dans toutes les parties du corps.

Les artères et les veines ont toutes leur base commune, conique dans l’un et l’autre ventricule du cœur.

Elles ont toutes leurs artères et leurs veines.

L’artère est insensible et n’a point d’irritabilité remarquable.

Les artères forment des contours dans les parties susceptibles d’un grand volume, telles que la matrice, les grands intestins, le visage, la rate.

Les plus petites artérioles se terminent et se continuent dans la plus petite veine, ou finissent par un canal exhalant[1], comme dans les ventricules du cerveau et ailleurs.

Elles exhalent une humeur aqueuse, fine et gélatineuse. Partie aqueuse est sueur ; on l’imite par l’injection.

  1. Canal faisant suite aux vaisseaux capillaires et dont l’existence, encore admise par Bichat, ne l’est plus aujourd’hui.