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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

Glandes sudorifères existent partout ; elles ont leur siége dans la membrane adipeuse ; elles ont artères, veines, nerfs et valvules.

poils.

Les poils naissent et de la peau même et du tissu cellulaire. La graisse est leur vrai séjour. Leur bulbe est ovale. Ils ne percent pas l’épiderme, ils s’en font une gaine collée à une autre gaîne qui appartient au bulbe. Ils sont insensibles et presque indestructibles.

feuillets et sinus gras.

La peau est humectée de différents sucs, d’humeurs oléagineuses qui naissent dans les follicules membraneux, ronds et simples de la tête.

La graisse perspire par les pores. Les poils exhalent, ils excrètent. Les vaisseaux artériels.

La sueur aqueuse est une espèce de maladie. L’homme très-sain ne sue point.

La perspiration insensible est une vapeur aqueuse électrique.

L’exhalation du mercure, des miasmes est portée au cœur par les veines.

Le toucher est plus fort que la vue.

Cela explique le cas des chiennes qui allaitent des chats.

L’excrétion ou la sortie du lait demande attention de la mère comme l’émission delà semence ; sans quoi, rien ou peu de chose.

Le nourrisson la chatouille par le téton. De là la tendresse des nourrices pour les enfants qui les chatouillent bien. C’est une longue manière d’éjaculer aussi analogue à la courte que le lait l’est à la semence.

Exemple de la prédilection des mères pour les enfants qui tètent bien, c’est-à-dire chatouillent bien, c’est la préférence que les vaches donnent aux serpents ; une fois tétées par ces serpents, elles ne souffrent plus la main[1].

Toutes les mères, femmes ou animales, ne nourrissent qu’à la condition d’y trouver leur plaisir.

  1. Cette tradition de vaches tétées par les serpents ne paraît pas bien authentique quoique Buffon ait contribué à la propager.