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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

La plupart des maladies, presque toutes, sont nerveuses. La médecine aurait fait un grand pas si cette proposition était bien prouvée. Multitude de phénomènes ramenés à une seule cause. Nerfs, organes du sentiment et du mouvement. L’affection des nerfs est-elle toujours principe, n’est-elle jamais effet du désordre ?

Nulle sensation sans l’intervention des nerfs. Leur paralysie générale serait accompagnée, non de la mort peut-être, mais d’une stupidité complète et même du manque d’aucun besoin.

Les nerfs sont les esclaves, souvent les ministres et quelquefois les despotes du cerveau. Tout va bien quand le cerveau commande aux nerfs, tout va mal quand les nerfs révoltés commandent au cerveau.

Le système nerveux consiste dans la substance médullaire du cerveau, du cervelet, de la moelle allongée et les prolongements de cette même substance distribuée à différentes parties du corps.

C’est une écrevisse dont les nerfs sont les pattes et qui est diversement affectée selon les pattes. Ces pattes sont diversement organisées ; de là leurs fonctions différentes. Extrémités motrices et contractiles.

La substance médullaire contenue dans le crâne et la cavité des vertèbres. Fibres non séparées par aucune enveloppe.

Nerfs, proprement, continuation de la même substance, mais fibreuse, mais par fibres, séparée par une enveloppe qui dérive de la pie-mère.

Extrémités sentantes, substance médullaire sans enveloppe, et exposées par leur situation à l’action des corps extérieurs. Les organes sont adaptés à ces extrémités ; ainsi la rétine dans l’œil.

Substance médullaire homogène.

Le système nerveux partage l’animal en deux parties de la tête aux pieds. Preuve tirée de l’hémiplégie.

Nerfs tous médullaires à leur origine, mais fortifiés quand ils sont à découvert.

Olfactif et auditif, mous et sans couverture membraneuse sur toute leur longueur.

    de ses Recherches des causes de la folie, qui viennent du vice des parties internes du corps humain (1764). Ce qui est vrai, c’est que le poids du cerveau est en général plus grand chez l’homme sain que chez l’homme aliéné.