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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

lants dont les orifices sont unis par un gluten qui les environne.

Sous la peau, glandes sébacées qui la percent par leurs conduits excréteurs, et dont l’enduit mou, demi-fluide, qu’elles répandent sur l’épiderme le fait reluire.

Poils naissent du tissu cellulaire, d’un petit bulbe membraneux, vasculaire, sensible.

Ongles, de la même nature et structure que l’épiderme.

Les ongles tiennent à l’épiderme. La macération les sépare. L’épiderme couvre l’ongle en dehors et en dedans.

L’ongle est fait de plusieurs feuillets de l’épiderme, dont on dit que la mort n’arrête pas l’accroissement[1].

la peau.

C’est l’enveloppe générale du corps ; percée d’ouvertures, elle y existe, mais rebroussée.

Sa structure générale est celle des membranes. Elle a dessous les artères et les veines, qu’on discerne aux peaux fines et blanches.

Son excrétion prouve des vaisseaux excrétoires. Elle fourmille de filets nerveux.

Elle est musculeuse et irritable. Elle a des papilles chatouilleuses, d’où s’exhale la matière perspirable.


LE GOUT.

Le goût est le dernier des organes qui s’éteigne. Il n’est donc pas étonnant que les vieillards aiment la table.

Le siége du goût est dans la langue. Il s’affaiblit en approchant de l’épiglotte. Une fille qui pour toute langue n’avait qu’un tubercule, goûtait.

La langue a des papilles de deux espèces, des tronquées et des frangiformes.

  1. C’est un fait souvent cité, mais s’il est réel, cet allongement dure peu et ne serait sans doute pas aussi apparent sans la rétraction des parties charnues voisines.