Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, IX.djvu/356

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
346
ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

La sympathie ne suppose pas toujours connexion ; il suffit d’une habitude.

Les couleuvres n’ont point d’œil[1].

L’œil ne souffre point l’huile.

Artères de Ridley gonflées montrant des mouches qui volent[2].


SENS INTERNES.

entendement.

Ce que nous connaissons le moins, c’est nous. L’objet, l’impression, la représentation, l’attention.

Dans l’insomnie, il y a représentation involontaire d’un ou de plusieurs objets.

L’imagination, faculté de revoir les choses absentes.

Mémoire varie avec l’âge. Le cerveau s’endurcit et la mémoire s’efface.

On vit sans aucune sensation. Exemple d’un vieillard qui n’éprouvait ni la faim, ni la soif.

Musicien qui reste musicien après la perte de la mémoire des notes.

La mémoire est des signes, l’imagination des objets. La mémoire fait les érudits, l’imagination les poètes.

vestiges. — ordre des vestiges.

Ceux qui sont sans yeux voient par le toucher. Un toucher exquis suppléerait à tous les sens.

Pour expliquer l’oubli, voyons ce qui se passe en nous. Nous faisons effort pour nous rappeler les syllabes du son, si c’est un mot ; les caractères de la chose, si l’objet est physique ; la physionomie, les fonctions, si c’est une personne.

  1. Diderot paraît avoir assez mal connu les couleuvres, qui ont des yeux et ne tètent pas les vaches.
  2. Les mouches volantes sont produites par différentes causes. Celle qui est indiquée ici en est une.