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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

La sensibilité du tout détruite par interposition de matière sensible hétérogène.

La mobilité rend la sensibilité plus forte ou plus sentie. Immobilité la détruit dans le tout.

de l’origine ou sensorium commune.

On se trouble par le tournoiement, par l’éblouissement, par le spectacle des grandes profondeurs ou hauteurs. Alors le tout est affecté en même temps par une cause commune ou par la violence d’une cause particulière.

sens en général.

Tout ce qui peut affecter les sens doit plaire ou déplaire, selon la force ou la nature de l’impulsion.

Ainsi il y aura des couleurs qui récréeront ou blesseront l’œil.

Des sons qui amuseront ou blesseront l’oreille.

Des saveurs qui répugneront ou inviteront le palais.

Des formes et des mouvements qui agréeront ou non au toucher.

Pour les formes, je ne crois pas qu’il puisse y en avoir d’agréables ou de désagréables à l’œil que celles qui le fatigueront, comme de petits plis, les irrégularités, les bizarreries, le défaut de symétrie, tout ce qui rompt l’enchaînement naturel ou la loi d’unité. L’ensemble du vase et du piédestal, difficile à trouver. Celles qui appliquent trop l’organe.

Nerfs pour le toucher.

Papilles pour le goût.

Membranes pour l’odorat.

Corps durs et creux pour le son.

Humeurs pour l’œil.

Si la sensation était aussi forte dans l’absence que dans la présence de l’objet, on verrait, on toucherait, on sentirait toujours, on serait fou.

(Parler ici des passions, des apparitions, des revenants, de l’immortalité de l’âme, etc.)

Lorsque nous avons les yeux ouverts et l’esprit distrait,