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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

de la trompe. Tout se passe quelquefois en sens contraire. Autre comparaison avec l’estomac.

Le bassin contient dans la femme la matrice, la vessie, le rectum.

Il y a exemple de deux matrices, deux vagins, deux orifices, l’un dans le rectum, l’autre à l’ordinaire.

La largeur intérieure de la matrice dans l’enfant qui naît est de deux lignes ; dans la fille de vingt-deux ans, trois lignes, dans la femme qui a accouché, depuis cinq lignes jusqu’à huit. Elle est ouverte, elle est musculeuse.

Le vagin est contractile.

Clitoris semblable au pénis de l’homme ; il a des muscles, un gland, un prépuce, des corps caverneux, un frein, les mêmes mouvements.

Ovaires ou testicules. Leur surface dans la femme adulte est tuberculeuse et gercée de fentes.

On remarque à peine des œufs dans l’éléphant ; jamais plus de quinze œufs dans un ovaire, depuis deux jusqu’à six.

Règles. Il y a exemple de leur durée jusqu’à cent six ans. La pléthore en est la cause.

La matrice s’étend en même temps que les tétons s’arrondissent. Ils se gonflent de lait après la grossesse.

Point de règles où il n’y a point de lait. Le lait se porte de la matrice aux mamelles et de la mamelle à la matrice.

Œufs dans les filles de cinq ans.

« Il ne veut pas (le médecin Soranus) qu’on mette la matrice au nombre des organes principaux du corps humain ; et la raison qu’il en donne, c’est que non-seulement elle se déplace et tombe dans le vagin, mais encore qu’on l’extirpe sans causer la mort, ainsi que Thémison l’atteste dans ses écrits. Il était même si persuadé que la matrice n’est pas essentielle à la vie, que nous le verrons plus bas faire un précepte de son extirpation. » (Histoire de la Chirurgie[1], tome II, page 277.)

Selon le même médecin, un signe très-certain et point trompeur que la femme est enceinte d’un garçon, c’est lorsque le pouls du bras droit est plus fréquent, plus fort, plus grand que

  1. V. plus loin un article de Diderot sur ce livre de Peyrilhe.