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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

dies contagieuses par la crainte et par le chagrin que le médecin indifférent. La frayeur de la peste la répand.

Ce qui est poison pour un animal ne l’est pas pour un autre. Celui-ci se nourrit de ce qui tue celui-là.

La molécule vivante rend raison du ténia, des ascarides, des vers, de la vermine, du pus, des ulcères, de la virulence du cancer et d’autres maladies où les humeurs prennent la voracité des animaux, la causticité du feu.

Les végétaux ont la propriété de purger l’air méphitique.

Les arbres plantés autour des tombeaux, dans l’Orient, préviennent les mauvais effets des émanations cadavéreuses.

Arbres nécessaires sur les bords des canaux en Hollande.

La rage cause hydrophobie, en donnant à l’orifice de l’œsophage la sensibilité de la trachée-artère.


GUÉRISONS SINGULIÈRES.

de la jalousie.

Une femme jalouse de son mari et de sa femme de chambre tombe dans un état de corps et d’esprit déplorable. Elle était au bain lorsqu’on lui annonça la mort de son mari. Elle demande : « Est-il bien vrai ? — Très-vrai, » lui dit-on. Et la voilà guérie.

de l’amour.

Un jeune homme, désespéré de ne pouvoir obtenir l’objet de sa passion, se tire un coup de pistolet à la tête. Il ne se tua point, mais il resta fou de sa blessure. Pendant sa maladie, les parents s’avisèrent de faire venir sa maîtresse et de la lui présenter. Il lève les yeux, il la voit, il s’écrie : « Ah ! mademoiselle, c’est vous !… » Et le voilà guéri.

de la douleur.

Un officier français perd une sœur hospitalière italienne qui l’avait soigné et dont il était devenu amoureux. Ses amis décou-