de petits coups de sa pantoufle. On connoît, en effet, d’anciens monumens qui nous représentent cette reine & le héros dans l’attitude que leur donne Lucien. (D. J.)
OMPHALMIQUE, adj. (Gramm. Anat.) branche de la quatrieme paire de nerfs, celle qui sert au mouvement de l’œil
OMPHALOCELE, s. f. terme de Chirurgie, tumeur qui se fait au nombril par le déplacement des parties contenues dans le bas-ventre. Voyez Exomphale. (Y)
OMPHALODES, voyez Herbe aux nombrils.
Tournefort en compte quelques especes, mais il suffira de la caractériser, parce que c’est une espece de langue de chien ou de bourache. Son calice est d’une seule piece, partagée en cinq segmens longs & étroits. Sa fleur est monopétale, en rosette, divisée en cinq parties, & composée de cinq quartiers arrondis, avec un creux dans le milieu, qui a donné le nom d’omphalodes à cette plante. Il s’éleve du dedans de la partie inférieure de la fleur un tuyau entouré de cinq étamines. Son fruit est composé de quatre capsules creuses, qui ont la figure d’une corbeille, dans lesquelles sont enfermées des semences applaties, attachées à un placenta, fait en pyramide à quatre faces. (D. J.)
OMPHALOMANTIE, (Art divin.) espece de divination qui se faisoit par le moyen du cordon ombilical ; ce nom est formé de deux mois grecs, ὀμφαλὸς, nombril, umbilic, & μαντεία, divination, prédiction. Gaspar Reyes raconte que tout l’art des omphalomantes consistoit à examiner le cordon ombilical de l’enfant qui venoit de naître, & que ces devineresses jugeoient par le nombre de nœuds qui s’y trouvoient du nombre d’enfans que la femme nouvelle accouchée feroit ensuite ; il est fort inutile d’avertir qu’autant ce signe est arbitraire & fautif, autant les prédictions étoient incertaines, hasardées & fausses ; il n’y a rien de si peu constant & de si varié que ces nœuds, & pour pouvoir en tirer un prognostic tant soit peu vraissemblable, il faudroit que leur nombre diminuât régulierement à chaque accouchement, ce qui est contraire à l’expérience de tous les jours : mais qu’est-il besoin de réfuter des prétentions aussi ridicules & dénuées de probabilité ? Contentons-nous de remarquer ici que l’envie de connoître les choses futures est une passion si puissante, si naturelle & si généralement répandue, qu’il n’y a aucun ressort qu’on n’ait fait jouer pour la satisfaire ; qu’il n’y a rien de si bisarre & de si absurde que l’intérêt ou l’enthousiasme n’ait suggéré, & qui n’ait trouvé des motifs de crédibilité dans la superstition, l’aveuglement, la crainte ou l’espérance des hommes : de-là les devinations, les signes, les objets si multipliés dans tous les tems, & sur-tout dans les siecles d’obscurité & d’ignorance ; de là cette multitude de devins & de crédules, de trompeurs & de trompés.
OMPHALOMÉSENTÉRIQUES, vaisseaux, (Anat.) il y a deux vaisseaux omphalomésentériques dans tous les fœtus, qui ont une quatrieme membrane : ces vaisseaux consistent en une veine & une artere.
L’artere qu’on voit paroître vers le centre du mésentere du fœtus a son origine dans la mésenterique supérieure, & passant au-travers de la glande nommée pancreas d’Asellius, va droit au nombril sans jetter aucun rameau, & sort par là hors du ventre pour s’engager sous le cordon.
La veine a son origine dans la quatrieme membrane ; elle est formée d’un nombre infini de petites branches qui se réunissent en un seul tronc, lequel accompagnant l’artere, vient avec elle se rendre
dans le cordon, & sans jetter de rameaux, va passer sous le duodenum pour s’implanter dans le tronc de la veine porte.
Ces deux conduits se trouvent donc enfermés dans le cordon avec les autres vaisseaux ombilicaux ; & ils ne s’en séparent qu’à la distance d’environ trois pouces du nombril, pour aller se distribuer dans la quatrieme membrane par un nombre infini de rameaux.
L’artere qui passe par-tout au travers du pancreas d’Asellius, n’a aucune communication avec cette glande, ainsi qu’il est aisé de s’en assûrer par le souffle & par l’injection. (D. J.)
OMPHALOPHYSIQUE, s. m. pl. (Hist. ecclés.) premiere dénomination des bogomiles. Voyez Bogomiles.
OMPHALOPTERE ou OMPHALOPTIQUE, adj. se dit en Optique d’un verre convexe des deux côtés, qu’on appelle plus communément verre convexe tout court, ou lentille. Voyez Convexe & Lentille.
OMPHALOS, (Littér. géogr.) mot grec qui signifie le nombril, en latin umbilicus. Comme la situation de l’ombilic dans un homme régulierement bien fait est au milieu du corps, à distance égale du sommet de la tête & de la plante des piés, ce mot a été employé en Géographie, pour signifier un lieu situé au centre d’une île, d’une contrée, d’une ville, &c. Pausanias parle de l’omphalos du Péloponnese ; & Tatien nous dit que Denis fut enseveli in omphalo.
OMPHAX, (Oryctolog.) nom que les anciens ont donné à une pierre précieuse transparente, d’un verd foncé, mélangée de jaune. Pline & autres naturalistes l’estiment une espece d’aigue marine, & l’appellent beryllus oleaginus ; mais les écrivains modernes ne la mettent point au rang des bérylles, & en font une espece distincte de pierres précieuses. (D. J.)
OMPIZES, (Hist. nat.) c’est le nom sous lequel les habitans de l’île de Madagascar désignent des hommes sauvages, qui vivent sans cesse dans les bois avec leurs femmes & leurs enfans, sans avoir aucun commerce avec les autres habitans de l’île. Ils vont tout nuds, ayant cependant soin de couvrir avec des feuillages les parties secrettes ; ils laissent croître leurs cheveux & leur barbe. Ils vivent de la chasse, de la pêche, de chiens & de sauterelles, de miel sauvage, de fruits & de racines. On croit qu’ils étoient autrefois antropophages, & qu’ils mangeoient leurs ennemis. Il y avoit dans cette île d’autres hommes sauvages, qui paroissent être d’une espece différente des autres ; ils étoient, dit-on, d’une laideur affreuse, ayant de petits yeux, le front large, des dents colorées, des nés écrasés, des levres épaisses, une peau rougeâtre, de gros ventres, des jambes menues. Cette espece a été entierement détruite par les nouveaux habitans de Madagascar.
OMPITSIQUILI, s. m. terme de relation, nom d’une partie des ombiasses ou prêtres de Madagascar ; ils se mêlent en particulier de géomancie, & en conséquence on les consulte dans les maladies, & dans les affaires qu’on veut entreprendre. (D. J.)
OMRAHS, (Hist. mod.) c’est ainsi que l’on nomme à la cour du grand-mogol les seigneurs ou officiers qui remplissent les premieres places de l’état, & qui sont chargés du commandement des armées. La voie des armes est la seule qui conduise aux grands emplois dans le gouvernement de l’Indostan ; quoique les grandes places de l’empire ne soient remplies que par des militaires, des preuves récentes constatent que les troupes du grand-mogol ne sont rien moins qu’aguerries ; on peut en juger par