un petit bâton tourné, pour alonger le parasol, dont l’usage est de se défendre du soleil en le portant au-dessus de la tête. On fait aujourd’hui des parasols plians qui sont très-commodes. (D. J.)
PARASTATE, s. m. (Anatomie.) petit corps rond couché sur le dos de chaque testicule. Il s’appelle aussi épididyme. Voyez Epididyme.
Parastate, dans l’ancienne Architecture, c’est une espece de pierre ou pié-droit qui sert à appuyer & soutenir une colonne ou une arcade. Voyez Pierre ou Pié-droit.
M. Evelyn fait parastate synonyme à pilastre : d’autres disent que c’est la même chose que anta : Daviler enfin le confond avec pié-droit. Voyez Pilastre, Anta, &c.
Parastate, que les anciens appelloient pié-droit, n’étoient qu’une même chose avec antes ; on y peut pourtant mettre cette différence, que le mot antæ convient mieux aux pilastres plats, qui ne montrent que la partie de devant, parce que ante signifie devant, & celui de parastate aux pié-droits, qui sont de piliers quarrés qui sortent du mur de la moitié ou des deux tiers du quarré.
Les anciens appelloient temple à parastate celui qui n’avoit point de colonnes au droit des encoignures, mais seulement des pilastres quarrés, nommés parastates, ou antes. Voyez Antes.
PARASTREMMA, s. m. (Lexicogr. médec.) παραστρέμμα, de παραστρέφω, tordre, pervertir. Ce seul mot signifie dans Hippocrate, la distorsion convulsive de la bouche, ou de quelqu’autre partie du visage.
PARAT, s. m. (Comm.) monnoie ; elle vaut en Candie six liards de France, & dix-huit deniers de Provence. Là elle est d’argent, comme dans tous les autres états du grand-seigneur, mais de bas aloi. A la Canée, on en donne quarante-quatre pour l’abouquet, ou piastre d’Hollande, & quarante-deux seulement à Retinio.
PARATHENAR, s. m. (Anat.) il y a le grand & le petit. Le grand parathenar est un muscle assez long qui forme le bord extérieur du pié. On l’appelle communément, mais improprement hypothenar. Le petit parathenar est un muscle charnu, attaché le long de la moitié postérieure de la partie extérieure & inférieure du cinquieme os du métatarse. Il se termine sur la tête de l’os à un tendon qui s’insere dans la partie inférieure de la base de la premiere phalange du petit orteil.
PARATHESE, s. f. (Hist. ecclés.) dans l’église greque, c’est la priere que l’évêque récite sur les catéchumenes en étendant sur eux les mains pour leur donner la bénédiction, qu’ils reçoivent en inclinant la tête sous les mains du prélat.
PARATILME, s. m. dans l’ancienne jurisprudence grecque, étoit un nom donné à une sorte de châtiment imposé aux adulteres qui étoient pauvres & hors d’état de payer l’amende ordinaire en pareil cas. Voyez Adultere.
Il consistoit à les faire marcher en public avec une rave enfoncée dans l’anus, ce qu’ils appelloient παρατιλμὸς, ou à lui arracher jusqu’à la racine le poil d’autour des parties naturelles, ce qu’ils appelloient παρατιλμὸς, de παρατιλλεῖν, déchirer, arracher.
PARATITLES, s. f. pl. (Jurisprud.) paratitla est un terme dérivé du grec, qui signifie extrait ou abregé sommaire des titres, & breve exposition des matieres.
Justinien s’est servi de ce terme dans la loi 1 au code de veteri jure enucleando, où il permet seulement de faire des paratitles, & non pas des commentaires sur le code & le digeste.
Quelques interpretes, tels que Mathieu Blastares, & après lui la Coste, ont cru que par ce terme de paratites Justinien avoit entendu un supplément de ce qui pouvoit manquer à chaque titre, & que l’on
Cujas au contraire, & plusieurs autres, tiennent que les paratitles ne sont, comme on l’a dit en commençant, qu’un abrégé ou sommaire des loix contenues sous chaque titre ; & c’est ainsi que l’on entend communément le terme de paratitles.
On sent assez l’utilité des paratitles, ou traités de droit qui tendent à éclaircir les matieres, à y mettre de l’ordre & de la netteté, & à rapprocher certains objets qui, quoique relatifs, se trouvent dispersés sous differens titres ; mais la défense de Justinien a été mal observée, en ce que les docteurs se sont donnés la liberté de faire des commentaires, qu’ils ont la plupart déguisés sous la dénomination de paratitles. Voyez Code, Digeste. (A)
PARATRE, s. m. (Jurisprud.) qu’on appelle aussi beau-pere, est le second mari de la mere, relativement aux enfans qu’elle a de son premier mariage.
PARAVAS, (Hist. nat. Botan.) plante des Indes orientales qui passe pour très-rafraîchissante & pour purifier les humeurs ; elle est très-rare.
PARAVENT, s. m. ouvrage d’Ebéniste & de Tapissier ; il est composé d’un bois haut depuis trois jusqu’à six ou sept piés, qu’on appelle chassis. On plie le paravent par le moyen de quelques fiches, en quatre, cinq ou six parties, dont chacune s’appelle feuille, que le tapissier couvre de l’étoffe qu’on desire, & l’embellit comme on veut, pour être mis l’hyver dans un appartement, afin de se garantir du vent de la porte. On vend & achete pour l’ordinaire les paravens par feuille, & il y en a d’une grande beauté. (D. J.)
On donne le même nom à un grand volet de bois placé en-dehors des fenêtres aux maisons de campagne, pour défendre les fenêtres de la pluie & des vents, & servir de défense contre les voleurs. Le paravent s’attache en-dedans au bois de la croisée avec une crochet qui tient au paravent, & un piton qui tient à la croisée.
PARAY-LE-MONIAL, (Géog. mod.) petite ville de France en Bourgogne, la seconde du Charolois, diocese d’Autun, sur la riviere de Bourbince. Long. 21. 47. lat. 46. 27.
Moreau (Pierre) né à Paray-le-Monial, est mort dans la même ville en 1660 ; il employa une grande partie de sa vie à voyager, & courut souvent de grands risques. Il fut fait prisonnier à Belgrade, & ayant tenté de se sauver, il fut découvert & condamné à être pendu ; mais il obtint sa grace. De retour en France, il fit imprimer à Paris l’histoire des troubles du Brésil (où il avoit demeuré deux ans), entre les Hollandois & les Portugais, depuis 1644 jusqu’en 1648, in-4°. Sa relation du voyage de Roulox Baro, envoyé de la compagnie hollandoise des Indes occidentales, dans la terre-ferme du Brésil, parut à Paris en 1651, in-4°.
Vavasseur (François), jésuite habile dans la critique, est aussi né à Paray-le-Monial, & mourut à Paris en 1681 à 76 ans. On a de lui un commentaire sur Job ; une dissertation sur la beauté de J. C. & d’autres ouvrages imprimés à Amsterdam, en 1709, in-fol. Il écrivoit bien en latin. On estime sur-tout son traité de ludicrâ dictione, ou du style burlesque. Son style est pur ; ses vers sont corrects, mais il n’étoit rien moins que poëte. Son humeur le dominoit dans la critique, comme il paroît par ses écrits sur la poétique contre le P. Rapin son confrere, qui le surpassoit, sinon en érudition, du moins du côté de la poësie, de l’esprit & de la politesse. (D. J.)
PARAZONIUM, s. m. (Art numismat.) un sceptre arrondi par les deux bouts, comme un bâton de commandement, est appellé par le commun des antiquaires parazonium, ce qui veut dire un poi-