Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 14.djvu/390

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cle de métal qui a des dents à sa circonférence. Les Horlogers employent différentes sortes de roues ; mais celles dont l’usage est le plus répété dans les montres & pendules sont composées d’un anneau c, voyez les figures & les Planches des barettes b (voyez Barettes), d’un centre ou petit cercle l, & enfin d’un arbre ou pignon sur lequel la roue fixée au moyen d’une assiette tourne parfaitement droit & rond, de façon que le tout ensemble se nomme toujours roue comme roue de rencontre, de champ, &c. qui signifie cette roue & le pignon sur lequel elle est enarbrée.

Nom des roues dont les différentes horloges sont composées.

Roues du mouvement d’une montre. La premiere est la grande roue portée sur l’arbre de la fusée. Voyez Montre, Fusée, & les figures. Dans cette figure la partie K représente une éminence, que les Horlogers appellent goutte ; elle sert à augmenter la longueur du trou de la roue ou son canon, & à fortifier cette partie, pour que de l’autre côté on puisse y faire une petite creusure pour noyer une goutte d’acier, dont on verra l’usage article Fusée. La partie obscure o est une creusure continuée jusqu’au bord c ; c’est dans cette creusure que sont ajustées les pieces de l’encliquetage, & c’est sur son fond que porte le rochet de la fusée.

La seconde roue d’une montre simple est la grande roue moyenne, voyez les P. l& les fig. qu’on nomme dans les pendules roue de longue tige ; elle a une tige t du côté de la platine des piliers qui sert à porter la chaussée e : comme, par la disposition du calibre, cette roue se trouve ordinairement au centre du cadran, on dispose toujours le nombre des roues, de façon qu’elle fasse un tour en 60 minutes ; c’est ce qui fait qu’on met l’aiguille des minutes sur la chaussée. Voyez Chaussée, Rouage, Calibre, Montre, &c.

La petite roue moyenne est la troisieme roue, voyez les fig. suiv. elle est plate, & à-peu-près semblable à la précédente, si ce n’est qu’elle est un peu plus petite, & qu’elle est enarbrée sur un pignon de six ou de sept au moyen d’une petite assiette. Voyez Assiette. Cette roue engrene dans le pignon de roue de champ.

La roue de champ, voyez les fig. se présente la premiere quand on ouvre une montre. Ses dents, au lieu d’être perpendiculaires à son axe, lui sont paralleles, & s’élevent perpendiculairement sur le plan de son cercle & de ses barettes. Cette forme est requise dans cette roue, afin qu’elle puisse engrener dans le pignon de roue de rencontre, dont la tige perpendiculaire à celle du balancier est posée parallelement aux platines.

Roue de rencontre. Les dents de cette roue, la derniere d’un mouvement simple, sont toujours en nombre impair. Ce sont des especes de pointes renversées, posées parallelement à l’axe comme celles de la roue de champ ; elles engrenent dans les palettes, ainsi qu’il est expliqué à l’article Echappement. Voyez les Planches de l’Horlogerie, & leur explication. Le pivot de la roue de rencontre qui est voisin de cette roue roule dans un trou percé dans le nez de la potence, l’autre dans le bouchon de contre-potence. On étampe quelquefois ces deux dernieres roues, afin de rendre leur champ plus dur. Voyez la fig. 22.

Roues de la cadrature. Ce sont deux roues plates, savoir la roue de cadran de 40 dents, & celle des minutes de 36. Voyez les fig. & les Planches. La premiere est rivée sur un canon qui entre librement sans cependant avoir trop de jeu sur celui de la chaussée. Cette roue qui est retenue avec un jeu convenable entre le cadran & la platine des piliers porte l’aiguille des heures par l’extrémité de son canon qui passe au-travers du cadran.

La roue des minutes, autre fig. autrement appellée roue de renvoi, est menée par le pignon de chaussée qui est de douze ; elle porte un pignon de dix, qu’on nomme pignon de renvoi ; ce pignon mene la roue de cadran : il est percé à son centre, & tourne avec la roue qu’il porte sur une tige fixée perpendiculairement sur la platine des piliers sous le cadran, comme on le voit dans les fig.

Roue de vis sans fin, fig. suiv. est une roue qui engrene dans les pas de la vis sans fin, & qui entre à quarré sur l’arbre de barrillet ; elle sert à bander le ressort au moyen de la vis sans fin.

Roue de rosette, figures suivantes, est la roue qui engrene dans le rateau, & qui sert à faire avancer ou retarder la montre.

Roues d’une répétition. On distingue dans une répétition le rouage du mouvement d’avec celui de la sonnerie ; les roues du premier & celles de la cadrature sont semblables à celles des montres simples, quant aux roues de sonnerie qui sont au nombre de cinq, si l’on en excepte la premiere, qu’on nomme grande roue de sonnerie, qui a un encliquetage, & est assez semblable à la grande roue du mouvement ; ce sont des roues plates montées sur des pignons de six ; elles vont en diminuant jusqu’à la derniere qui engrene dans le délai. Voyez l’article Sonnerie, où l’on explique l’usage de ces roues.

Roues du mouvement des pendules. Celles qui sont à ressort en ont ordinairement cinq, que l’on distingue de la maniere suivante, Planches suiv. de l’Horlogerie : 1°. le barrillet R, 2°. la seconde roue S, 3°. la roue à longue tige T, 4°. la roue de champ V, & enfin la roue de rencontre X, qu’on appelle aussi quelquefois roue à couronne. Ces deux dernieres ne different qu’en grandeur de celles du même nom d’une montre. On vient de voir ce que c’est que la roue à longue tige, qui répond à la grande roue moyenne ; & quant au barrillet, c’est un barrillet ordinaire qui a des dents à sa circonférence. Dans les pendules à secondes où l’on n’emploie presque plus l’échappement à roue de rencontre, la derniere roue ou roue d’échappement s’appelle le rochet ; & la roue de champ qui par-là devient une roue ordinaire, s’appelle alors la troisieme roue, parce que ces pendules n’en ont que quatre, & la premiere s’appelle la grande roue. Voyez Rochet. En général dans toutes sortes de pendules d’horloges, &c. la premiere roue du mouvement s’appelle la grande roue, & la derniere rochet ou roue de rencontre, selon qu’elle est plate ou formée en roue de rencontre. Il en est approchant de même dans les montres, quoiqu’ordinairement la derniere roue conserve le nom de roue de rencontre, quoiqu’elle ne soit pas faite de la même façon que celles à qui on donne communément ce nom.

Roues de sonnerie. Le nombre de ces roues n’est pas absolument fixe, il differe selon les sonneries ; dans les pendules, il est ordinairement de cinq, le barrillet 2 W, la seconde roue P, la roue de chevilles O, la roue d’étoquiau M, la roue du volant N, il y a de plus le volant E : comme nous venons de dire, qu’il y a en général dans toutes les horloges une grande roue, une roue de rencontre ou un équivalent ; il y a de même aussi dans toutes les sonneries une grande roue, une roue de chevilles & une roue d’étoquiau. Dans les horloges, la grande roue est en même tems la roue de chevilles. On donne ce nom à cette roue, parce qu’elle porte des chevilles qui servent à lever les queues des marteaux ou des bascules. La roue d’étoquiau prend son nom d’un étoquiau qui est à sa circonférence, & qui sert à arrêter la sonnerie ; cette cheville, quand la sonnerie est en repos, s’appuyant sur la détente ; cette roue fait ordinairement un tour par coup de marteau. Voyez Sonnerie. Dans plusieurs sonneries elle ne fait qu’un demi-tour ; elle