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une ligne d’or, qu’on appelle filet sur le bord du livre, & sur les plats.

Roulette à grains ou dent de rat, se pousse de même, & s’employe sur les dos & sur les plats.

Roulettes à filets simples, à deux ou trois lignes, sert aux mêmes usages ; toutes ces roulettes se poussent aussi sans or, aux mêmes places sur les livres, après les avoir fait chauffer.

Roulette à cran de fer. Elle est faite comme la roue à rochet d’une pendule (Instrument du métier d’étoffes de soie.

La roulette à cran de fer, est celle qui est à un bout de l’ensuple de devant le métier ; les crans servent à acrocher le fer qu’on appelle chien, au moyen de quoi l’on arrête librement de force l’ensuple, sur laquelle on roule l’étoffe, à mesure qu’elle se fabrique.

Roulette, s. f. (Jeux.) c’est un grand cercle divisé en portiques de couleur noire ou blanche, & numérotés. La petite boule d’ivoire qu’on jette dans ce cercle, & qui doit décider du sort des joueurs, est poussée par une rigole, d’où elle entre dans le jeu, & après avoir heurté contre divers rochers, elle va se rendre dans un des portiques noirs ou blancs. On gagne, quand la boule tombe dans les portiques de sa couleur ; & l’on perd, quand c’est le contraire. (D. J.)

ROULIER, s. m. (Com.) voiturier par terre, qui transporte les marchandises d’un lieu à un autre sur des chariots, charettes, fourgons & autres pareilles voitures roulantes.

Les rouliers, à moins que ceux pour qui ils ont chargé, ou quelqu’un de leur part ne les accompagne, doivent avoir la lettre de voiture des marchandises qu’ils transportent ; les congés, si ce sont des vins, eaux-de-vie & autres liqueurs ; les acquits des bureaux où ils passent ; des passeports s’il en est besoin, & s’ils passent par pays ennemis.

C’est à eux aussi à acquitter tous les menus droits de péages qui sont dûs sur la route, soit pour les voitures & chevaux, soit pour les marchandises, sauf à se les faire rembourser en cas de besoin.

Enfin les rouliers répondent de tous les dommages qui arrivent aux marchandises par leur fait ; & à l’égard des autres, dont suivant les ordonnances & réglemens, ils ne peuvent être tenus. ils doivent pour leur décharge en faire dresser des procès-verbaux par les Juges des lieux, ou les plus prochains des lieux où ces accidens sont arrivés. Diction. de Com. & de Trév.

ROULIS, s. m. (Marine.) c’est le balancement du vaisseau dans le sens de sa largeur. Voyez Tangage.

ROULOIR, s. m. (terme d’Epicier-Cirier.) outil ordinairement de buis, plat & uni par dessous, plus long que large, ayant une poignée par-dessus ; sa forme quoique plus grande, est à peu-près semblable à ces morceaux de marbre taillés, que l’on met sur les papiers dans les cabinets. Le rouloir sert à rouler les bougies & les cierges sur une table, après que la cire a été jettée sur meche avec la cuilliere, ou qu’ils ont été tirés à la main. Savary. (D. J.)

ROULONS, termes de Charron, ce sont les barreaux de bois qui se mettent dans les trous pratiqués le long & en-dessus des limons, & dans les petits limons de traverse. Voyez les fig. Pl. du charron, qui représentent une charrette.

Roulons, s. m. (Echellier.) les roulons sont les petits morceaux de bois qui joignent les deux branches d’une échelle, sur lesquels on appuie le pié en montant. (D. J.)

Roulons, s. m. pl. (Menuis.) on appelle ainsi les petits barreaux ou échelons d’un ratelier d’écurie, quand ils sont faits au tour, en maniere de balustres ralongés, comme il y en a dans les belles écuries. On nomme encore roulons, les petits ba-

lustres des bancs d’église. Daviler. (D. J.)

ROUM, (Géog. mod.) c’est le nom que les Arabes & autres Orientaux, ont donné aux pays & aux peuples, que les Romains, & ensuite les empereurs grecs & les Turcs ont soumis à leur obéissance ; mais outre cette signification générale, les géographes persans ont nommé proprement pays de Roum, celui dans lequel regnoient les sultans de la dynastie des Selgincides, dans lesquels les turcs ottomans ont pris leur origine, de-là vient que les Persans & les Mogols aux Indes, appellent les Turcs encore aujourd’hui Roumi. (D. J.)

ROUMOIS, le (Géog. mod.) Rothomagensis ager ; pays de France, dans la haute-Normandie, entre la Rille & la Seine ; il fait partie du diocèse de Rouen, & Quillebœuf en est le principal lieu. Ce pays abonde en blé & en fruits. L’on estime les toiles du Roumois, dites toiles de ménage. La forêt de Bretonne lui fournit du bois à bâtir & à brûler. (D. J.)

ROVOREIT, (Géog. mod.) petite ville du Tirol, sur les frontieres de l’état de Venise, du côté de Vérone, & proche la riviere d’Etsh. (D. J.)

ROUPEAU. Voyez Bihoreau.

ROUPIE. Voyez Gorge-rouge.

Roupies, lack de, (Hist. mod. Commerce.) c’est le nom qu’on donne dans l’Indostan à une somme qui vaut environ douze mille cinq cens livres sterlings, ou à-peu-près deux cens quatre-vingt mille livres monnoie de France.

ROUPIS, RUPIS, ou ROUPIES, (Commerce.) monnoie qui a cours dans l’empire du Grand Mogol. Il y en a deux especes ; les unes sont en argent, & valent environ un écu de trois livres monnoie de France. Les roupis d’or valent quatorze fois la valeur des roupis d’argent, ce qui revient à cinquante-quatre livres tournois. Les roupis d’argent se soudivisent en moitié & en quart de roupis.

ROURE, s. f. (Teinture.) drogue dont les Teinturiers se servent pour teindre en verd ; on l’employe aussi dans la préparation de certaines peaux, particulierement pour les marroquins noirs. Son nom le plus commun est Sumac. Voyez Sumac. (D. J.)

ROUSA, (Géog. mod.) île de la mer d’Ecosse, au midi de l’ile de Westra. Elle a huit milles de longueur, & six de largeur. Ses côtes sont fertiles, & la mer des environs est poissonneuse. (D. J.)

ROUSETTE. Voyez Roussette.

ROUSON. Voyez Ombre de riviere.

ROUSSE. Voyez Vangeron.

ROUSSELET, s. m. (Gram. & Jardinag.) poire fort petite, qui a le goût très-sucré, la peau rougeâtre, le dessous fort rond, & le côté de la queue très-aigu. Elle est des plus hatives. Il y en a de deux sortes, le gros & le petit rousselet.

ROUSSEROLLE, s. m. (Hist. nat. Ornitholog.) Rosserolle, Roucherolle, Rossignol de riviere, Tire-arrache, passer aquaticus, Wil. oiseau qui est un peu plus gros qu’une alouette ; il a sept pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu’à l’extrémité de la queue, & six pouces & demi jusqu’au bout des ongles : la longueur du bec est de dix lignes depuis la pointe jusqu’aux coins de la bouche : les aîles étant pliées s’étendent jusqu’à la moitié de la longueur de la queue ; l’envergure est de près de onze pouces. Toute la face supérieure de cet oiseau a une couleur brune, roussâtre, & l’inférieure est d’un blanc sale. Les grandes plumes des aîles sont brunes en-dessus, à l’exception du bord extérieur, qui est d’un brun roussâtre : la face inférieure de ces plumes a une couleur grise. Les piés & les ongles sont gris. On trouve cet oiseau dans les endroits marécageux & plantés de roseaux, le long desquels il grimpe comme les pies le long des arbres.