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circonstances, dont nous ferons mention lorsque l’occasion s’en présentera. Il y a chez les Tabletiers des coins. Il y en a de gros, de petits & de moyens, dans les grosses forges. Les Serruriers ont des coins simples & à talon, &c. mais tous ces instrumens sont ainsi nommés de leur forme semblable à celle du coin machine de Méchanique, & de leur usage qui n’en differe pas.

COINCIDENCE, s. f. en Géométrie, se dit des figures, lignes, &c. dont toutes les parties se répondent exactement lorsqu’elles sont posées l’une sur l’autre, ayant les mêmes termes ou les mêmes limites.

La coincidence désigne donc une égalité parfaite, c’est-à-dire que les figures ou lignes entre lesquelles il y a coincidence, sont égales & semblables. Voyez Egalité & Semblable.

Euclide, & presque tous les autres Géometres à son exemple, démontrent un grand nombre de propositions élémentaires, par le seul principe de la coincidence ou superposition. Voyez Superposition. (O)

COINCIDENT, adj. (Physiq. & Méchan.) se dit des corps qui tombent à la fois & en même tems sur une surface quelconque : ainsi on dit les rayons de lumiere coincidens, pour désigner les rayons qui tombent à la fois sur une surface.

On dit aussi coincident, de lignes, ou surfaces qui coincident. Voyez Coincider. (O)

COINCIDER, terme de Géométrie : on dit que deux lignes ou surfaces coincident, lorsqu’étant appliquées l’une sur l’autre elles s’ajustent & se confondent parfaitement. Voyez Coincidence. (O)

COINCY, (Géog. mod.) petite ville de France dans le Soissonnois.

COING, (Pharmacie & Diete.) fruit du coignassier. Voyez Coignassier.

Le suc de coing est d’un goût acerbe, astringent, & d’une odeur agréable ; il pourroit être employé comme cordial, stomachique, & tomique : peut-être même seroit-il plus efficace que plusieurs préparations ou mêlanges que nous employons tous les jours au même titre, & même que le syrop de coing, qui n’est autre chose que ce suc épaissi avec une suffisante quantité de sucre.

Quoi qu’il en soit, ce suc est peu usité dans les prescriptions magistrales ; il se conserve pourtant fort bien des années entieres sous l’huile, & dans un lieu frais. Voyez Suc & Conservation.

Le syrop de coing, dont l’usage a prévalu sans doute à cause de son goût agréable sur celui du suc, qui n’avoit pas besoin pour être conservé d’être assaisonné avec le sucre, comme nous le venons d’observer, se prépare de la façon suivante.

Prenez du suc de coing épuré & bien clair, une livre ; sucre blanc, deux livres : faites fondre le sucre à petit feu, & le syrop aura la consistance requise.

Le cotignac ou gelée de coing, & les différentes confitures qu’on prépare avec ce fruit, ont passé de la Pharmacie aux Confiseurs.

Ces différentes confitures sont de bons analeptiques, dont l’usage est très-salutaire pour les convalescens, & pour réveiller doucement le jeu de l’estomac & des organes de la digestion, en fournissant en même tems une nourriture legere.

On prépare quelquefois dans les boutiques une espece de gelée de coing qu’on appelle myva cydoniorum : elle se fait avec douze livres de suc de coing, & trois livres de sucre blanc, que l’on fait évaporer jusqu’en consistance d’un extrait mou. Ce myva ou rob de coing est peu en usage ; les gelées ou marmelades de coing, dans lesquelles il entre beaucoup

plus de sucre, lui ont été préférées, parce qu’elles flatent davantage le goût.

Le mucilage des semences de coing extrait à froid, ou à un leger degré de chaleur, avec l’eau commune ou quelqu’eau ophthalmique, comme celle de rose, de fenouil, fournit un excellent remede contre les ophthalmies.

Le suc de coing entre dans le syrop d’absynthe composé, le syrop émétique, & le syrop de jujubes ; sa chair confite entre dans les tablettes diacarthami. (b)

COIRE, (Géog. mod.) grande ville de Suisse, capitale du pays des Grisons, près du Rhin. Long. 27. 8. lat. 46. 50.

COIT, s. m. (Physiol. & Hygiene.) expression dont les Medecins se servent assez communément comme synonyme à ces autres façons de parler honnêtes, acte vénérien, copulation charnelle, acte de la génération. Voyez Génération, Mariage (Medecine.), & Virginité (Medecine).

COITTES, COITES, s. f. pl. (Marine.) ce sont deux longues pieces de bois qu’on met paralleles sous un vaisseau, pour le porter & le soûtenir quand on veut le tirer du chantier pour le lancer à l’eau. Voyez Colombiers. (Z)

Coittes du guindas, (Marine.) ce sont deux pieces de bois épaisses, ou deux billots frappés sur le pont, qui servent à appuyer les bouts du guindas, & sur lesquelles il tourne horisontalement. Quelquefois on employe pour cet usage deux gros madriers qui se joignent aux bordages du vaisseau. (Z)

COJUSTICIER, s. m. pl. (Jurisp.) sont plusieurs seigneurs qui ont un droit de justice commun entre eux. Ce droit en lui-même ne peut se partager quant à l’exercice, mais les profits peuvent se partager entre les cojusticiers. Voyez Haute-Justice & Justice. (A)

COKENHAUSEN, (Géog. mod.) ville forte de Suede en Livonie, sur la Dwina. Long. 43. 26. lat. 56. 40.

COL, voyez Cou.

Col, (Géog.) c’est le nom qu’on donne en Géographie à plusieurs passages étroits, entre des montagnes.

Col, s. m. partie de notre ajustement ; c’est un morceau de toile très-fine, garnie par ses deux bouts de deux autres morceaux de toile plus grosse, à l’aide desquels & d’une boucle ou d’une agrafe, on fixe cet ajustement autour du cou sur celui de la chemise. Si l’on se sert d’une boucle, il ne faut des boutonnieres qu’à un des bouts du col ; mais l’autre bout doit être plus long, afin de pouvoir boucler commodément. Si c’est une agrafe, il faut des boutonnieres aux deux bouts, où les attaches des deux parties de l’agrafe soient reçûes.

Col, (Géog. mod.) île d’Ecosse, l’une des Westernes, dans l’Océan. Long. 11. lat. 57.

COLA, s. m. (Hist. nat. bot.) Lemery dit que c’est un fruit de Guinée de la grosseur d’une pomme de pin, contenant sous son écorce des fruits semblables à des châtaignes, où sont renfermées quatre petites noisettes rouges ou rougeâtres, & produit par un arbre. Voy. dans cet auteur le détail des propriétés, sur lesquelles il ne faut compter qu’à proportion de la connoissance des caracteres de la plante ; ce doit être une loi générale pour tout article de Botanique.

COLABRISME, sub. m. (Hist. anc.) danse des Grecs, qu’ils avoient prise des Thraces. C’est tout ce qu’on en sait.

* COLACHON, s. m. instrument de Musique qui n’est plus d’usage : il n’a que trois cordes, quelquefois deux ; il a quatre à cinq piés de long ; l’accord à vuide en est d’octave en quinte, quoiqu’il y