La nomination de six membres, pour représenter le Canada dans le Sénat britannique ; trois pour le district de Québec, et trois pour le district de Montréal.
Ne précipitez pas vos jugements, jusqu’à ce que j’ai eu le temps de vous présenter ce nouveau plan, paré de tous ses traits, et dans tout son ensemble. Je n’ignore pas que l’opulence, distribuée par la fortune d’une main avare, dans les premières classes même de nos citoyens du Canada, ne nous mettrait pas dans les mains des sujets, faits pour représenter avec éclat et une dignité extérieure une province telle que la nôtre, dans le Sénat britannique. Il faudrait donc relever leur impuissance des fonds de leurs constituants, et suppléer aux frais de leur pompe et de leur décoration externe, par des mises imposées sur toutes les classes des citoyens. Notre noblesse ne brillerait donc qu’aux dépends de la roture, c’est-à-dire d’emprunt, tiré sur nos pauvres agriculteurs et autres autres citoyens aussi utiles qu’industrieux : il ne vaudrait pas la peine pour eux d’acheter si cher une promotion parlementaire, qui dégénérerait en vraie charge publique de la province. Ce ne sont pas là les vues peu populaires qui m’ont animé dans le plan tout populaire que je soumets ici à vos délibérations. Non ; mais en attendant de la révolution des temps, préparés et amenés par la sagesse administratrice de l’Angleterre, que