Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 66 —

comme ne pouvant remplir l’objet de sa destination.

Après avoir pendant long-temps fait tous mes efforts pour corriger ces imperfections, j’étais enfin parvenu, en 1825, à le rendre blanc, transparent, d’un bon goût et d’une odeur qui n’offrait rien de désagréable. Il fut, dans cet état, soumis aux lumières du célèbre M. Vauquelin, qui n’hésita pas à lui donner la préférence sur tous ceux qu’on lui avait présentés jusqu’alors. Cependant il perdait de degrés par son exposition aux influences de l’air, et formait la masse dès l’instant où l’atmosphère changeait de température (vers la fin du mois de septembre). L’observation en fut faite à ce savant chimiste, qui crut à la possibilité de corriger le premier de ces défauts, mais qui déclara qu’on ne l’empêcherait jamais de se solidifier dans les temps humides ; que cette espèce de congélation était naturelle à ce sucre comme à ceux de miel et de raisin.

Mes investigations scrupuleuses et réitérées m’ont néanmoins obtenu le triomphe, et ces deux défauts ont disparu, au point que le sirop de fécule, exposé à l’air, prend de la densité au lieu d’en perdre, et garde une limpidité parfaite, même au milieu des froids les plus rigoureux.

Soumis, chaud, à trente-deux degrés de concentration, ce sirop peut être employé partout où l’on fait usage du sucre des colonies, excepté dans les confitures sèches et candies, les sucres d’orge, les