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Page:Encyclopédie méthodique - Arts aratoires, T01.djvu/73

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COU COU 57


l’explication de ses parties que le C. Engel a trouvées nécessaires pour faciliter & accélérer le travail. Mais sa plus grande perfection consiste dans la multiplicité des couteaux, portée jusqu'à six, ce qui augmente le travail d'une manière surprenante. (Voyez pl. XIV.)

Fig. 1. A ; planche de la largeur de 15 pouces qui sert de soutien au coupe-choux à l'un des bouts.

BB ; le fût du coupe-choux avec sa varlope.

b, b, b, b, b, b ; les six couteaux ou mèches avec leuts lumières.

a, a, a, a ; les deux bandes & liteaux qui couvrent ces couteaux par leurs bouts, des deux côtés, le long du fût.

…. ; quatre clefs de bois pour affermir les bandes.

o, o, o, o ; quatre vis de fer pour serrer les bandes à l'endroit où les bouts des couteaux sont enclavés dans les e, e, e, e rainures des bandes.

C ; une planche qui s'incline depuis le bout du fût vers le fond de la caisse D en y poussant les tranches.

c, c, c, c ; deux bouts relevés pour empêcher qu'elles ne se débordent & se jettent en dehors.

D ; ledit fond & caisse qui reçoit les tranches d’où on les tire pour les porter au séchoir.

E ; le second appui à l'autre bout du fût, & les deux pieds.

F, F ; l’ouverture, entre-deux, par où les tranches passent, vers la partie extérieure de la caisse.

G ; le fond de toute la machine.

H ; vide pour s'en servir pour ce qu'on jugera à propos, comme pour y réduire le coffre avec son couvercle.

I, I ; les côtés de toute la caisse.

K ; planche pour soutenir celle de C.

A, A ; le coffre sans fond qu'on remplit de pommes de terre, & qui court par ses tringles d, d dans les rainures e, e, ci-dessus.

A, b, ; le couvercle du coffre avec sa caisse c, pour couvrir les pommes de terre, & les presser vers le fût, ou vers les couteaux.

Le petit coffre A, A est ordinairement ouvert par le haut, parce qu'en y plaçant les têtes des clous, on les presse avec la main contre les couteaux, pour que leurs tranches puissent agir avec plus de force ; & la grosseur de ces têtes empêche qu'on ne risque de se blesser, parce qu'à mesure qu'elles s'expédient, on en remet d'autres : par contre, les pommes de terre étant souvent petites, on ne peut les presser à la fois, & on risqueroit de se blesser la main. Pour remédier à cet inconvénient, il sera nécessaire de faire une planche quarrée A, b de bois dur, qui joigne exactement & ferme par le haut ce petit coffre : sa pesanteur servira à presser cette planche de la main sans risque ; on y place quelque pierre ou morceau de plomb ou de fer.

Au moyen de cette machine les pommes dev terre sont coupées en tranches minces & d'épaisseur à peu près égale : on sentira quel avantage il en doit résulter pour les dessécher de même, également, & au degré qu'on le jugera à propos, ce qui n'arrivera jamais avec les morceaux coupés par quartiers avec le couteau, sans compter la différence énorme qui se trouve entre les deux méthodes, pour le temps qu'on y emploie & la quantité qu'on en expédie.

COUPER ; c'est, dans le jardinage, séparer avec un instrument tranchant une branche du tronc de l'arbre, ou en raccourcir l'extrémité.

Couper en pied de biche, c'est couper de biais.

COURBURE des branches ; c'est l’inclinaison en arc. On fait cette opération quand une branche pousse trop, & qu'elle n'a ni chancre ni défaut qui puisse la faire casser en la pliant. Il suffit de la courber en la forçant un peu, afin d'en amortir la trop grande vigueur. Pareillement on est sûr qu'un gourmand cessera de pousser, si on lui fait faire le cerceau.

COURONNÉ ; (arbre) c'est un arbre dont les branches de la cîme sont mortes.

Couronné ; (fruit) c'est un fruit qui étant trop dégarni de feuilles, & par conséquent exposé aux coups de soleil, est brûlé sur la peau, & souvent jusqu'au noyau. Quelques poignées de cosses de pois jettées sur l'arbre suffisent souvent pour parer à cet inconvénient, & pour briser les rayons du soleil.

COURONNER un arbre ; c'est, dans le jardinage, tailler toutes les branches fortes ou foibles d'un arbre à la même hauteur, de façon que l'arbre ainsi taillé présente par en haut une surface égale. Mais dans cette opération on taille uniformément une branche qui a six pieds de haut & un pouce de gros, par supposition à six pouce seulement ; & une branche qui n'est pas plus grosse qu'un fétu, également à six pouces


Art aratoire.

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