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APH-APO


2o. Selon M. de la Hire.

Saturne 
1 min. 22 ſec.
Jupiter 
1 34
Mars 
1 47
Vénus 
1 26
Mercure 
1 30


3o. Selon M. Caſſini pour 1750.

Saturne 
1 min. 18 ſec. 40 tierc.
Jupiter 
0 57 24
Mars 
1 11 47
Vénus 
1 26 40
Mercure 
1 20 40

M. Caſſini ne s’eſt pas contenté de déterminer le mouvement moyen annuel de l’aphélie des planètes, comme on vient de le voir, il a encore aſſigné le lieu de l’aphélie des planètes pour l’année 1750, & on pourra en faire la comparaiſon avec les déterminations de Kepler & de la Hire.

M. Caſſini place le lieu de l’aphélie des planètes dans l’ordre ſuivant :

L’aphélie de ſat. eſt au 
48e ſig. 29 d. 13 m. 31 ſ.
Celui de jupiter eſt au 
46 10 14 33
Celui de mars 
45 41 36 49
L’aphélie de vénus 
10 47 38 40
Celui de mercure 
48 13 41 10

M. de la Lande a fait également ſur les planètes des calculs dont voici les réſultats :

Planètes. Aphélie. Mouvement
Saturne. 18 ſigne 29 deg. 53 m. 2 deg. 23 m. 20 ſ.
Jupiter. 16 ſigne 10 deg. 22 1 deg. 43 m. 20
Mars. 15 ſignel 1 deg. 28 1 deg. 51 m. 40
Vénus. 10 ſignel 8 deg. 13 4 deg. 10 m.2 0
Mercure. 18 ſigne 13 deg. 33 1 deg. 57 m. 40
La Terre. 19 ſignel 8 deg. 39 1 deg. 49 m. 10

Pour avoir le lieu de l’aphélie en 1750, avec le changement pour 100 ans, dit l’aſtronome que nous venons de citer, il devroit n’être que de 1 degré 23 minutes 54 ſecondes, comme celui de la préceſſion des équinoxes ; ſi les aphélies étoient auſſi fixes que les étoiles, & qu’ils n’euſſent d’autre changement de longitude que celui qui vient de la rétrogradation du point équinoxial, d’où l’on compte ces longitudes ; mais il eſt prouvé que tous les aphélies ont un mouvement cauſé par l’attraction des autres planètes, ainſi que la lune, dont l’apogée a un mouvement rapide cauſé par l’attraction du ſoleil. Ceux qui ſeront curieux de voir le calcul de ce mouvement de l’aphélie, produit par les attractions étrangères, pourront avoir recours à l’aſtronomie de M. de la Lande, aux ouvrages de MM. Euler, Clairaut d’Alembert, ſur l’attraction. (Voyez Apsides, Périhélie, Apogée, Périgée.)

APL


APLOMB. Ce terme déſigne une ſituation verticale & perpendiculaire à l’horiſon. Un fil à plomb, eſt un fil qui ſoutient un poids, & qui ſe dirige de lui-même dans une ſituation verticale, lorſqu’il eſt ſuſpendu librement. Lorſque dans des inſtrumens de phyſique, il faut que le montant principal ſoit pour le ſuccès de l’expérience, placé perpendiculairement à l’horiſon, on a ſoin d’y joindre un fil à plomb, dont la pointe inférieure doit répondre à un point placé directement ſous le point de ſuſpenſion. Pour cet effet on tourne à droite ou à gauche les vis qui ſont aux coins de la tablette inférieure & horiſontale ſur laquelle eſt fixé le montant vertical.

APO


APODOPNIQUE, ſoufflet apodopnique, c’eſt-à-dire, ſoufflet propre à rétablir la reſpiration dans les perſonnes tombées en aſphixie. Lorſqu’on examine quels ſont les ſecours qui ont eu des ſuccès dans le traitement de l’aſphixie, on verra que ce n’eſt qu’en rappelant l’irritabilité, & en ranimant la circulation au moyen du rétabliſſement de la reſpiration, que ces ſecours ont eu de l’efficacité : auſſi la ceſſation de la reſpiration eſt-elle aſſez généralement regardée comme la véritable cauſe de la mort des aſphixiques ; c’eſt pourquoi le moyen qui rétablira le plus promptement & le plus aiſément cette fonction, eſt le meilleur ſecours contre l’aſphixie.

De tout temps l’inſufflation de l’air dans les poumons, a été conſeillée & pratiquée avec ſuccès ; mais ce moyen avoit pluſieurs inconvéniens attachés à ſon uſage, entr’autres celui d’injecter, dans les poumons de l’aſphixique, un air moins propre à la reſpiration ; car on ſait que l’air, tel qu’il ſort des poumons, a perdu en plus ou moins grande quantité ſon air vital, ſeul fluide d’entretenir la vie des animaux, & qu’il ne contient preſque plus que ce gaz méphitique auquel les modernes ont donné le nom de mofette atmoſphérique.

L’uſage du ſoufflet ordinaire pour injecter de l’air dans le poumon, n’eſt pas ſans défaut. L’air qu’il fournit, eſt, à la vérité, auſſi pur que celui que procure l’atmoſphère qui l’entoure ; mais on n’eſt point aſſuré que par le moyen de ce ſoufflet, on introduiſe de l’air dans les poumons. La raiſon en eſt que les poumons d’un aſphixique étant déjà remplis d’un air méphitique, il faut, pour y injecter du nouvel air, en extraire indiſpenſablement