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rosarum ; mais fontaine du roi Hroar, fondateur de cette ville ; ou du dan. roe = Ruh, repos, relâche, paix)[1].

Les sources des fleuves étaient quelquefois regardées comme les têtes (Haupt, tête, chef, sommet ; point élevé) ou les sommités d’où ces rivières découlent : Bronnhaupten (Wurtemberg), Burnhaupten (Alsace), Bachhaupten (Hte-Souabe), Lohrhaupten (la source de la Lohr).

Bains (Baden, Badeorte). — Le nom de Brunnen désigne quelquefois des localités qui ont des eaux minérales, D’autres sources de ce genre sont indiquées par le mot Bad. Ce mot, qui a d’abord signifie « source, » a le sens de « bain » et particulièrement de thermes ou d’établissement dans lequel on prend les eaux thermales.

Bad, bain ; établissement où l’on prend des bains (gallois badh ou baz) : Baden (dat. plur. de Bad, = in den Bädern), ou Baden-Baden (pour la distinguer des autres), capitale du duché de ce nom (est l’ancienne Civitas Aurelia aquensis), qui doit son nom à ses eaux thermales ; — Baden (Aquæ Pannonicæ), en Autriche ; — Baden (Aquæ Helvetiæ), en Suisse (une des sources est auprès d’un rocher nommé der heisse Stein ou la Pierre-chaude : heiss, très chaud, brûlant), Badenhausen, Badenheim, Badenweiler, etc. ; Carlsbad ou Karlsbad (bain de Charles IV), petite ville de la Bohème renommée pour ses bains, qui furent découverts par un chien de chasse de l’empereur Charles IV[2], Kaltbad (bain froid, benannt nach seinen

  1. Le nom de cette ville a été transformé par les Allemands en Rothschild (abri rouge : Schild, écu, bouclier ; jad. abri, protection).
  2. Cette localité se nommait auparavant Warmbad (bain chaud). La principale source est nommée le Sprudel (jaillissement, bouillonnement) ; jad. Brudel = Brodem (vapeur chaude) ; brudeln (bouillonner). On y prenait jadis des bains nommés Haut-