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Vierwaldstätter-see (lac de Quatre-Cantons-Forestiers), Wassersee, Weissensee, etc. — Le Zuiderzee (mare austrinum, mer du sud : holl. zuid = sud) ; — Zeeland (= Seeland, terre de mer, terre maritime).

Wac, vag, waag, weg, wege, signifient quelquefois mer (c’est-à-dire le flot : Woge, grande vague, flot ; bewegtes Wasser) : Norweg (= Nordsee), Austurweg (= Ostsee) ; Eschwegen, Hückeswagen (jad. Hokenuage).

Salt a aussi le sens de mer (salsum) : Eistarsalt (= Ostsee).

Marécages (Sümpfe). — À la racine qui a donné le mot Meer (mer), appartiennent les mots :

Moor (marais, d’où l’on extrait de la tourbe), Morast (marais, marécage) et Marsch (pays marécageux, bas et humide) ; Moorburg, Moordorf, Moorflett, Morstein, Morsbach, Mörsberg ou Meersberg, Morsbronn, Meurs, Meursen (sur le lac de Genève ; -sen pour Hausen), Möhringen, Mohrungen, Morgarten, Murbach, Murau ; — Morschleben ; — Nordmoor, Ostermoor ; — Marsch, Marschland (contrée basse, humide, boueuse, fangeuse ; — fertile ; par opposition au pays élevé, sablonneux et stérile qu’on nomme Geestland, comme : Gesmold, Geistingen, etc., v. p. 78) ; — Dietmarsen (= Deutsche Marschen ; ou peut-être habitation de Dietmar, comme Ottmarsen [habitation d’Ottmar] et Volkmarsen pour Volkmarhausen), etc.

Mos = Moor, marais : Mosach, Mosau, Mosbach, Mosburg, Mosenberg.

Bruch, terrain marécageux, terra paludosa, marais avec des arbrisseaux (anglo-sax. broc ; holl. broek, terrain bas, ordinairement cultivé en prairie)  : Bruch, Bruchdorf, Bruchenbrücken, -hagen, -hausen, -hof, -mühlen, Bruchsal (habitation du marais ; près de Carlsruhe ; Bruxelles (v. plus loin) ; — Breitenbruch (breit, large), Düsternbruch (düster, sombre, obscur, ténébreux), etc.