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Liverpool (jad. Lerpoole, Lyrpole : du gallois llér-pwll, place du marais)[1].

Ol, Ohl, terrain marécageux (en island. et en norwég. ôle, marais) : Ohl, Ohlau, Ohlenhausen, Ohlgut, Ohlhausen, Ohlhof, Ohlweiler ; — Olau, Olbrüch ; — Oldorf ; — Bredenol (breit, large), Langenohl. — Quelquefois ol, ohl serait pour aul, auel qui, en vieil all. signifiait ravin, fondrière, vallée étroite et profonde, gorge, défilé (voy. le celt. ul) : Algau ou Aelgau (en Souabe ; — contrée montagneuse et coupée par de nombreuses gorges) ; Oelberg (a une signification semblable).

Siepen, expression usitée, en Westphalie, pour désigner un terrain marécageux (du verbe siepen, laisser passer, filtrer, comme à travers un crible ; Sieb, crible, tamis)[2] : Siepen, Vossiepen (marécage du loup), Schneppenseifen (Schnepfe, bas sax. sneppe, bécasse).

Hor (anglo-sax., horu, horg, horh), marais, boue : Horbach, Horburg, Horwang, Horhusen ; Horenburg ; — Horchem, Horchheim ; Horgen.

  1. Les polders (flam. poel = Pfuhl) sont des terrains cultivés, enlevés à l’Océan qui les couvrait et enfermés par des digues et par des canaux de dessèchement.

    Des parties de terrain, jadis recouvertes par la mer et nommées moeres (marécages) sont devenues des prairies au moyen de saignées qui ont été nommées Watergands (cours d’eau : gehend marchant, allant : gehen, aller, was im Gange ist, was Cours hat), pour watergang (marche ; écoulement de l’eau : water = Wasser).

    Dans le département du Nord, il y a une portion du territoire qu’on nomme le Pays des Watteringhes (ing, App. P), à cause des nombreux watergands qui le sillonnent.

  2. Le mot siepen désigne très bien un terrain qui se laisse pénétrer par l’eau, qui s’imbibe d’eau. Peut-être la racine de ce mot a-t-elle donné aux Grecs le mot σίφων, siphon.