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Sôt, seut, en plattd. signifie « puits, » lieu marécageux, étang (se rattache à sieden [bouillonner]).

Sohle, Sohl, Sol, marécage ; Suhllache, souille, bauge (cfr. v. h. all. salo, salaw, noir ; franç. souiller ; sühlen = südeln, barbouiller ; patauger) : Sohlen, Sohlenhoffen ; — Solingen ; — Wulfsahl (luporum volutabrum : Wolf, loup).

Sieck (dans quelques dialectes, terrain bas et humide ; bas sax. sîk, eine sumpfige Niederung ; m. h. all. seige = Senkung, dépression, enfoncement du sol, : Sieck, Siechenhof ; — Sichem, Sichen ; — Sicke, Sickenberg, -heim, -hofen, Sickingen (voy. ing).

Weiher, étang ; vivier (lat. vivarium) : Weyer, Weiherbach, Weyerhof, Weyersberg, Weiherhammer ; — dans le Haut-Rhin : Riquewihr, Gueberswihr, Wihr en plaine ; dans le B.-R. Weyersheim

Teich, étang (anglo-sax. dic, angl. dike, fosse, canal) : Teich, Teichenau, Teichhütte ; — Dichingen, etc. — Garbenteich, près de Giessen, ne signifie pas étang aux gerbes, ein Teich an den Garben (Garbe, gerbe ; mille-fouille, plante) : la forme ancienne donne Geriwart-eich, c’est-à-dire « chêne de Gerwart » (voy. P., p. 212).

Les contrées marécageuses sont aussi désignées par les mots : Rohr, Ried ou Rieth, etc.

Fenn (das), Fenne (die), veen, en hollandais, endroit marécageux et tourbeux (wallon fagne, marais ; goth. fani, boue, fange) : die Hohe Veen (dans la Prusse rhénane[1] ; — Veendam (digue du terrain tourbeux), Veendaal (vallée), Veenhusen ; Venloo (offre peut-être deux fois la même idée [loo, marais] et pour-

  1. Hohe Veen ou les Hautes Fanges offrent un nom qui proviendrait des lacs que l’on trouve dans la contrée. Mais nous croirions plus volontiers que veen ou fenn cache ici les mots celtiques penn, ben, montagne.