Page:Fabre d’Envieu - Noms locaux tudesques, deutsche Ortsnamen, 1885.djvu/162

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Stumpf dérive justement le mot Kienholz du celt. cynnen, enflammer), Schirholz (bas sax. schir, clair, pur ; schier, net, pur, propre), Vormholz (vor’m = vor dem, avant le), Westerholz (West, ouest) ;

Holte, Holten (= Holtheim), Holthausen, Holthum ; — Anhalt (? pour Anholt = ohne Holz, sans bois ; ou pour am Holz, près de la forêt), château qui était bâti sur une montagne escarpée et dénudée (voy. p. 53) ; — Houtheim (demeure du bois). En Belgique (holt, olt, hout) : Eckhout (forêt de chênes), Torhout (que l’on a interprété par Thori sylva, forêt du dieu Thor : et l’on a supposé que la forêt voisine était consacrée au dieu scandinave ; — mais ce nom peut avoir, comme le suivant, le sens de bois de la hauteur, et désigner un lieu fortifié et environné de bois), Turnhout ; celt. turn, hauteur, colline, tour ; v. tor).

Quelquefois la terminaison hold ou houd pourrait se rattacher à l’anglais to hold (all. halten, tenir) et signifier tenure, terre tenue à ferme ou en fief, métairie, propriété : ainsi, dans la Haute-Silésie Kœnigshuld (= propriété du Roi) ; Gentoud (gent, agréable ; d’un gentil), sur les bords du lac Léman.

En gothique, les Weiden (pâturage, pacage) se nommaient haldan (cfr. halten, tenir, garder), comme le grec νομή (pâturage ; distribution, partage, lot), de νέμειν (partager, distribuer ; faire paître, mettre en pâture) qui avait le sens de « posséder, tenir, avoir ; habiter ; cultiver » cfr. goth. niman ; all. nehmen, prendre, saisir ; s’approprier ; capere (tenere), captura ; præda, prædium.

La terminaison hald pourrait aussi avoir le sens de Halde (colline ; v. p. 53).

Busch (= Gehölz, Wald ; angl. bush, ital. bosco), touffe d’arbrisseaux, buisson, hallier ; bosquet, bocage ; arbrisseau isolé, arbuste, buisson). Ce radical se retrouve dans le bas