Lieschgras, espèce de plante, fléau ; — bas lat. lisca, franç. laiche, lèche, genre de plantes), Limburg (pour Lintburg, la ville du serpent du tilleul : Linde ; — v. p. 149), Ludwigsburg (qui fut d’abord un Jagdschloss ou château de chasse du duc Louis), Lüneburg (arx ericeti ; en v. sax. lune, bruyère ; — ou, d’après ce qu’on a dit, parce que les païens y adoraient la lune ; — ou bien du m. h. all. lune = Laune, caprice, fantaisie), Luxemburg (n’est ni un arx luporum [Luchs, loup cervier, lynx], ni un lützelburg, petit château)[1].
Magdeburg (la Ferté de la jeune fille, Parthenopolis, Parthénopyrga, la ville de la fille, die deutsche Parthenope : Magd, fille [de service], bonne ; jadis vierge [παρθένος], fille [cfr. celt. mag, enfant, fils] ; Mädchen, jeune fille, demoiselle ; — se rattache au gothique magaths, angl. maid, fille)[2]. Mecklenburg[3] (= Grossenburg = à la Grande forteresse, Megalopolis :
- ↑ On a dit que Luxemburg, jadis Lucelinburg ou Luciliburg, était une forme de Lützelburg = Kleinburg ou Kleinenburg = au petit château (de l’inus. lützel, petit ; angl. little). Mais la vieille forme Lucelin nous offre deux mots celtiques (lug, luch, marais ; et lin, eau). Luxemburg est située au confluent de la Pétreuse et de l’Elz. La hauteur environnée de rochers sur laquelle fut bâtie la forteresse primitive, devait être, comme la ville de Lug-dunum (auj. Lyon), au milieu d’un pays marécageux. Le suffixe lin peut offrir un diminutif celtique identique à lyt (lützel, little), qui a eu la même signification.
- ↑ Les armes de cette ville offrent une fille tenant une guirlande. On croit qu’il y avait en cet endroit, du temps des Romains, un temple de Vénus. D’autres disent que Charlemagne, fondateur de cette ville, y avait trouvé une statue de cette déesse. On a dit aussi que ce nom rappelle l’impératrice Editha, fille d’Edmond, roi d’Angleterre, et femme de l’empereur Othon.
- ↑ D’après de nombreux érudits, le nom de cette ville aurait eu le sens de Grossburg et de Megaloburg. Hübner déclare qu’il ne faut pas s’étonner que les habitants aient donné à leur ville un