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D’autres noms locaux sont quelquefois dus à des dialectes, à des patois, à des langues étrangères que l’étymologiste doit connaître (cfr. Habsburg, voy. App. B ; et Potsdam, Append. C).

D’un autre côté, la plus ancienne orthographe qui ait été conservée ne remonte pas toujours assez haut et elle est quelquefois fausse. Enfin, il arrive souvent que la science étymologique ne permet de donner que des conjectures pour résultat. Mais ces conjectures elles-mêmes ne sont pas inutiles au but que nous nous proposons. En donnant, par exemple, l’étymologie du nom de Strasbourg (Strasse, Burg) nous dirons qu’il n’est pas certain que le premier élément de ce nom soit le mot allemand Strasse. En reconnaissant que l’étymologie universellement admise est douteuse, nous n’en aurons pas moins porté l’attention du lecteur sur le mot allemand, et l’élève n’aura aucune peine à en retenir le sens.

Nos étymologies ne sont pas des étymologies arbitraires et fantaisistes. – Quoique nous regardions, dans ce livre, les étymologies plutôt comme un moyen que comme un but, cependant nous ne faisons pas de la philologie d’imagination. Nous offrons des étymologies méthodiques, scientifiques et rarement fantaisistes. Nous affecterons, du reste, d’un exposant de doute les résultats qui ne sont pas atteints par une méthode tout-à-fait assurée.

Nous reconnaissons, d’ailleurs, que cet essai de toponomastique est plein d’aperçus assez peu d’accord avec la routine classique. Nous rendons aux Celtes ce qui