Page:Fabre d’Envieu - Noms locaux tudesques, deutsche Ortsnamen, 1885.djvu/307

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 277 —

Sainte-Marie-aux-Mines (Sancta Maria ad Fodinas, all. Mariakirch ou Markirch, v. industrieuse du H.-R. qui doit son nom à son église de Sainte-Marie-Madeleine), Saint-Goar[1], Sanct-Pölten (fanum sanct. Hyppolyti), Sanct-Gothard[2], etc., etc.

D’autres localités ont formé leur nom en ajoutant au nom du saint les suffixes bien connus : -berg, -burg, -feld, -dorf, etc. Ainsi : Marienbad, Marienberg (montagne de Marie), Marienborn, Marienburg[3], Mariencron, Mariendorf[4], Marienfeld, Marienfels, Marienforst, Mariengarten, Marienhagen, Marienhausen, Marienheide, Marienhöhe, Marienkamp, Marienland, Marienmünster, Marienrode, Mariensaal, Marienschloss, Mariensee, Marien-Seigerhütte (Seigerhütte, établissement, du ressuage ; affinerie : seigern, opérer le ressuage), Marienstedt, Marienstern, Marienstuhl, Marienthron, Marienwalde, Marienwerder ; — Mariastein (ou Notre-Dame de la Pierre ; — la chapelle est formée par une grande grotte et a été bâtie dans le roc), Maria-Himmelpfort (porte du ciel) ; Mariä-Himmelfahrt

  1. Cette localité doit son nom à un ermite qui, au vie siècle, indiquait la route aux voyageurs et donnait l’hospitalité aux pèlerins.
  2. Ce nom (voy. P., p. 109) rappelle celui d’un évêque d’Hildesheim et d’un évêque de Mayence. Il est probable que le nom de l’évêque d’Hildesheim fut donné à cette montagne, parce qu’il s’assimilait aisément avec son ancien nom celtique. Nous ne voyons aucune raison de supposer, avec Stumpf, que ce nom est dû à des Goths qui, chassés de l’Italie par Narsės, se réfugièrent en Suisse.
  3. En Prusse, on trouve une ville de ce nom, fondée par les Deutschritter (connus sous le nom de chevaliers teutoniques), et placée sous le patronage de la sainte Vierge (zu Ehren der h. Jungfrau so genannt).
  4. Smargendorf (village situé non loin de Berlin) est une altération de St. Mariendorf.